Plus de 96% des Burundais utilisent encore du bois pour la cuisson ou l'éclairage
Economie

@rib News, 03/07/2016 – Source Xinhua

 Au Burundi, 96,6% des populations utilisent encore du bois pour produire l'énergie utilisée dans la cuisson ou pour éclairer leurs ménages, a déploré le vice-président burundais Joseph Butore, qui est chargé de la coordination des affaires socio-économiques.

"C'est dommage que l'électricité ne soit utilisée que dans les proportions de 0,6% à 10% de la population burundaise qui en a accès, soit un niveau moyen de consommation énergétique par habitant et par an qui s'élève à 25 Kwh, soit un vingtième de la moyenne africaine", a-t-il fait remarquer cette semaine lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la Journée mondiale de l'énergie.

Les produits pétroliers sont utilisés au Burundi dans des proportions de 2,7%, tandis que les autres formes d'énergies (solaire, biogaz et tourbe) sont utilisées dans des proportions de 0,1%.

Il a déclaré que le déficit énergétique actuel du Burundi est évalué à 28 MW.

M. Butore a indiqué qu'il faut d'immenses efforts des intervenants du secteur énergétique pour satisfaire la demande "exprimée" et assurer une réserve pour la demande "non encore exprimée".

"Mon gouvernement est conscient que sans énergie, il ne pourra prétendre à l'aboutissement de la transformation de la vie de la population, ni atteindre à un développement durable", a-t-il affirmé.

Selon le directeur général de l'Energie au ministère burundais en charge de l'énergie, Nolasq Ndayihaye, le Burundi dispose de grandes potentialités en hydroélectricité, principale source énergétique à plus de 99%.

Les études ont prouvé que le Burundi abrite un potentiel hydroélectrique estimé à plus de 1.700 MW dont 300 MW économiques exploitables, qui sont répartis sur 150 nouveaux sites à développer, a-t-il révélé.

Le Burundi dispose d'une réserve d'environ 192 millions de tonnes de tourbes identifiés, 57 millions exploitables et seulement 10 mille tonnes de production annuelle, a indiqué M. Ndayihaye.

Il a révélé que quelques investisseurs ont manifesté un intérêt pour construire des centrales thermiques à base de la tourbe au Burundi.

Quant à la promotion de l'énergie solaire, il y a une barrière au niveau de la faiblesse du pouvoir d'achat populaire du Burundi, a-t-il expliqué.

La quasi-totalité des équipements pour installer l'énergie solaire est importé.

Selon M. Ndayihaye, l'objectif à moyen terme du Burundi est d'atteindre 560 MW d'ici 2020.

Au Burundi, la puissance totale installée en hydroélectricité, y compris celle produite par des privés et celle importée, est de 50,065 MW actuellement.