Le Burundi accueille près de 500 nouveaux réfugiés rapatriés de la Tanzanie
Société

@rib News, 19/09/2017 – Source Xinhua

Le ministre burundais de l'Intérieur et de la Formation Patriotique, Pascal Barandagiye, a accueilli mardi à la frontière burundo-tanzanienne près de 500 nouveaux réfugiés burundais rapatriés volontairement d'un camp de réfugiés en Tanzanie, a annoncé à Xinhua au cours d'un entretien téléphonique Thérence Ntahiraja, assistant du ministre. [Photo : Arrivée des réfugiés au centre de transit de Gitara.]

"Depuis fin août dernier à ce jour, nous comptabilisons déjà environ 1.600 réfugiés burundais rapatriés volontairement des camps de réfugiés burundais en Tanzanie. Cela fait objet de satisfaction pour nous dans la mesure où le mouvement de rapatriement en train d'être enregistré aujourd'hui montre bel et bien le respect des clauses du planning de rapatriement élaboré du 29 au 31 août 2017 à Dar-Es-Salaam(Tanzanie) par tous les partenaires regroupés dans la Tripartite", a précisé M. Ntahiraja.

Cette Tripartite regroupant le Burundi, la Tanzanie et le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) s'est convenu le 31 août dernier à Dar-Es-Salaam, d'un planning prévoyant le rapatriement des camps tanzaniens plus de 6.000 réfugiés burundais au 31 octobre prochain et plus de 12.000 réfugiés au 31 décembre prochain.

Le 7 septembre dernier dans un point de presse, le gouvernement burundais, par la voix de son porte-parole Philippe Nzobonariba, s'est félicité de la volonté affichée ces derniers temps par des réfugiés burundais pour rentrer "massivement" dans leur pays.

M. Nzobonariba, dont l'intervention a coïncidé avec le démarrage du rapatriement volontaire des réfugiés burundais en Tanzanie par l'arrivée de 300 personnes réparties en 97 familles à la frontière burundo-tanzanienne de Gisuru dans la province burundaise de Ruyigi (est du Burundi) en provenance du camp de Nduta (district tanzanien de Kigoma), a toutefois mis en question le nombre de réfugiés burundais recensé par le HCR.

En effet, a-t-il expliqué, le chiffre de plus de 400.000 réfugiés burundais avancé par le HCR est "fantaisiste" quand on sait déjà qu'un effectif non négligeable (plus d'une centaine de milliers) sont déjà rentrés et que l'on connaît exactement la population de chaque province du pays.

M. Nzobonariba a affirmé que dans le cadre de la tripartie Burundi-pays d'accueil-HCR, l'on devra "désormais procéder à un recensement et une identification conjointes de ces réfugiés pour être d'accord avec les chiffres régulièrement avancés par le HCR".

Dans ce cadre, a-t-il ajouté, le gouvernement burundais estime qu'un audit international du HCR sur la gestion des réfugiés burundais s'avère indispensable d'autant plus que les financements lui versés et aux pays d'accueil doivent être proportionnels aux chiffres présentés.