Burundi : nouvelle croisade de prières organisée par la famille présidentielle
Société

@rib News, 30/12/2017 – Source Africanews

2017 ne pouvait pas y échapper. Comme il est presque de coutume au Burundi depuis quelques années, la croisade de prières organisée par la famille présidentielle a été lancée ce mardi même.

Objectif, remercier Dieu pour ses actions au Burundi tout au long de l’année, mais également lui confier l’année 2018. [Photo : Le couple présidentiel burundais, Pierre et Denise Nkurunziza, agenouillés tenant le drapeau national, lors de la croisade de prières.]

L’ouverture de cette croisade “d’actions de grâces” qui doit durer toute la semaine, a été faite par le chef d’Etat Pierre Nkurunziza et son épouse Denise, dans le stade de la province de Kayanza qui n’avait toujours pas fait son plein.

Presque chaque année, les Burundais ont rendez-vous avec ces prières œcuméniques qui concernent les Burundais de tous bords. La preuve la haute hiérarchie exécutive et parlementaire se prête bien à la séance. Cette année, le 1er vice-président n’a pas voulu manquer l‘événement.

Quant à comprendre pourquoi un tel intérêt de la famille présidentielle aux prières , le blogueur burundais Spageon Ngabo y va de son analyse. “Tout va bien” : gobez-le et respirez ! Écrivait-il dans un billet publié en août 2017. À l’en croire, alors que le pays traverse de réelles difficultés tant sur le plan politique, économique, judiciaire que sur les droits de l’homme, encourager à la prière est un subterfuge pour faire croire que tout va bien.

“Un chrétien doit rendre grâce au Seigneur, tant en situation de malheur que bonheur”, ironise-t-il.

Depuis 2015, le Burundi est plongé dans une crise politique en raison de la participation à la présidentielle d’avril 2015 du président Pierre Nkurunziza, accusé de briguer un 3e mandat, en contradiction avec la Constitution. Cette crise qui a fait des centaines de morts a fini par déteindre sur l‘économie du pays.

La Cour pénale internationale (CPI) dont le Burundi s’est définitivement retiré fin octobre, a annoncé mi-novembre qu’elle ouvrait une enquête les inlassables violations des droits de l’homme et crimes contre l’humanité qu’aurait commis le pouvoir burundais depuis avril 2015.