Burundi : premières dividendes de 100.000 USD à l’exportation des "Terres rares"
Economie

PANA, 10 avril 2018

Bujumbura, Burundi – Les deux gisements à ciel ouvert des « Terres rares », dans les environs immédiats de Bujumbura, la capitale burundaise, ont rapporté au trésor public, des dividendes de l’ordre de 100.000 dollars américains au cours de ces six derniers mois de leur mise en chantier, a fait savoir lundi, M. Gilbert Midende, le directeur général de la société mixte "Rainbow Burundi" (RMB, une filiale locale de Rainbow International Ressources Limited) qui a gagné le marché.

Ce montant provient des taxes et impôts à l'exportation d'une première quantité de 325 tonnes de terres rares, selon la même source.

Le pays dispose d'un potentiel de terres rares, estimé globalement à 250.000 tonnes d’une teneur supérieure à 50%, pour un gain de plus de 54% du résultat net d’exploitation, selon les études du ministère burundais de l'Energie et des Mines.

Dans les prévisions, le Burundi devrait exporter annuellement autour de 5.000 tonnes de ce minerai à «17 éléments différents», disent les spécialistes.

Le minerai est surtout demandé par l’industrie de la défense en tant que l’un des composants qui entrent dans la fabrication des radars et autres sonars.

Dans le civil, le minerai intervient notamment dans la fabrication de batteries pour voitures électriques ou hybrides, de puces pour smartphones, d’écrans d’ordinateurs portables, de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes.

Le Burundi dispose d’autres ressources naturelles prometteuses et début septembre dernier, la Société d’origine russe, «Tanganyika Gold S.A» a été agréée pour procéder à l’exploitation de l’or et des minerais associés à Cibitoke, une province du nord-ouest du Burundi.

Dans les milieux spécialisés, on indique que la carte minière du Burundi comporte 32 des 118 éléments chimiques du tableau périodique de Mendeleïev (le nom du chimiste russe, Dmitri Mendeleïev, qui l'inventa, en 1869).

Ce sont surtout les particuliers et autres trafiquants qui profitaient jusque-là des retombées des exploitations minières de type artisanal, notamment sur l’or, la cassitérite et le coltan.

Au Burundi, c’est plutôt le café qui passe aujourd'hui encore pour « l’or noir du pays », en tant que principale source de devises fortes à l’exportation.