Vers une production de café record au Burundi
Economie

La Tribune Afrique | 23/06/2018

Au Burundi, la production de café cerise devrait dépasser largement les prévisions officielles pour la campagne 2018, avec des volumes qui se situeraient entre 20 000 et 22 000 tonnes.

Avec une production estimée entre 20 000 et 22 000 le ministre Burundais de l'Eau, de l'Agriculture, de l'Elevage et de l'Environnement, Déo-Guide Rurema, a exprimé son satisfecit quant à la production de café cerise, qui a largement dépassé cette année les prévisions. «Nous espérons que nous allons avoir une production de café vert qui se situe entre 20 000 et 22 000 tonnes», a déclaré le ministre lors d'un point de presse.

Cette bonne performance s'expliquerait par le fait que le gouvernement burundais a contraint les différents organismes de tutelle à travailler en synergie avec les opérateurs du secteur, mais aussi de mener une collaboration efficace avec le ministère de l'Intérieur pour lutter de manière plus efficiente contre la fraude.

Des mesures visant à soutenir et à encourager la production locale qui trouve plus facilement des débouchés. «Tout cela a encouragé la population à encore considérer le secteur du café comme le secteur promoteur de leur développement», a-t-il expliqué

Des mesures coercitives contre la fraude

Dans le cadre de cette lutte contre la fraude, les autorités burundaises ont en effet adopté, en collaboration avec les ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, et de la Formation patriotique et du Développement local, un ensemble de mesures qui s'étendent également au secteur des transports.

Selon Pascal Barandagiye, ministre de de l'Intérieur, la réglementation en matière de transport du café a déjà produit des effets positifs en 2017. «Comme cela été le cas l'année dernière, la réglementation en matière de transport du café depuis les stations de lavage jusqu'aux usines reste de rigueur : celui qui tentera de faire la fraude du café verra son camion saisi définitivement (...) Le café sera vendu aux enchères et le produit de la vente sera attribué à la commune d'origine de ce café», a rappelé Barandagiye. Une déclaration, une menace à peine voilée, exhortant les commerçants à ne pas s'exposer aux sanctions qui, selon lui, sont les plus sévères en la matière.

La culture du café est la principale source de devises pour le Burundi, avec celle du thé dans une moindre mesure. Ils sont près de 600 000 ménages ruraux, en Burundi à pratiquer la culture du café, d'après les chiffres officiels de 2017.