France : les Tambours du Burundi en tournée dans le Grand Angoulême
Société

Sud Ouest, 7 mai 2010

Au rythme des tambours du Burundi

 Les tambours du Burundi, c'est des shows de percussions mais c'est aussi échanger et tisser des liens entre les artistes et le public.

Les célèbres Tambours du Burundi sont en résidence depuis lundi, et jusqu'à demain, à l'abbaye de Lafarge et à l'immeuble Mathieu, dans le cadre de la décentralisation du 35e festival Musiques métisses, avec le Grand Angoulême et en partenariat privilégié avec le cimentier Lafarge et le CSCS. Un programme très varié, qui s'adresse à l'ensemble de la cité couronnaise, à savoir les écoles, le collège, les centres de loisirs, la maison de retraite…, a été concocté.

En spectacle demain

Ainsi, demain à 19 heures, le grand spectacle, suivi du repas pique-nique, initialement prévu à l'Espace Saint-Jean, aura finalement lieu à la salle des fêtes de La Couronne (1), en raison d'une météo défavorable. Les festivités de l'après-midi, qui débuteront à partir de 14 heures, se déclineront autour de contes africains, avec la bibliothèque, et de jeux africains. Quant aux ateliers de maquillage et ventes d'art et artisanat, ils auront lieu sous les Tivolis devant la salle des fêtes.

À cette occasion, le secteur famille du CSCS proposera des gâteaux et des boissons dont la recette des ventes aidera au financement des sorties au profit de familles dans le besoin.

Une autre culture

 Mardi 4 mai, après une rencontre avec les élèves de l'école maternelle du Parc, les Tambours du Burundi ont été chaleureusement accueillis en soirée dans la salle des mariages de la mairie par la municipalité. Dans un second temps, le grand public a pu assister, mercredi 5 mai, à la projection du film « Lieux saints » qui a eu lieu au théâtre, suivi d'un débat avec les artistes.

L'après-midi, Layla Curmi, qui accompagne les artistes dans leur spectacle, et Gabriel Ntagabo, responsable du groupe et des représentations, étaient au théâtre du CSCS avec les Tambours du Burundi pour une représentation donnée en faveur des résidants de la maison de retraite et des enfants des centres de loisirs du CSCS. Les artistes trouvent le programme de décentralisation très intéressant : « Il permet le contact avec les enfants. Nous pouvons leur donner à voir notre culture, liée principalement au tambour qui est l'instrument majeur des cérémonies et du rituel symbolique. ».

(1) Entrée gratuite Renseignements au 05 45 67 17 00 et au 05 45 67 28 11.

Rencontre interculturelle

Lundi, les Tambours du Burundi ont animé des ateliers toute la journée à l'école élémentaire, pour une découverte de la culture et des instruments avant un mini concert. Les enfants ont adoré : « On a vécu une expérience unique et en plus, ils dansent comme des dieux », a conclu, enthousiaste, le jeune Benoît au nom de ses camarades.


Sud Ouest, 4 mai 2010

La Couronne accueille Les Tambours du Burundi

Dans le cadre de la décentralisation de Musiques métisses, la commune de La Couronne accueille les Tambours du Burundi jusqu'au samedi 8 mai.

La municipalité et le centre socioculturel, en collaboration avec ses partenaires (Grand-Angoulême, festival Musiques métisses et Lafarge ciments), ont concocté un programme de choix avec des animations et concerts gratuits aux quatre coins de la cité couronnaise.


Charente Libre, 3 mai 2010

LE BURUNDI S'INSTALLE DANS L'AGGLO

Malgré la fraîcheur, les Tambours du Burundi ont réchauffé l'ambiance, hier à Linars.

Musiques Métisses offre un petit bout d'Afrique aux habitants de l'agglomération. Depuis hier, les Tambours du Burundi ont commencé leur tournée qui va passer dans sept communes.

Dans la petite salle qui sert pour les cours de guitare à Linars, les élèves peinent un peu à se concentrer. En guise de métronome, à l'extérieur de la salle des fêtes, Les Tambours du Burundi donnent le rythme. Hier, les musiciens venus d'Afrique de l'Est ont communiqué leur chaleur à une centaine de personnes, dont la moitié était des enfants de l'école primaire. Et malgré la grisaille, il faisait bon comme autour d'un feu de joie.

C'était le coup d'envoi des actions décentralisées de Musiques Métisses dans l'agglomération. Un rendez-vous vieux de 12 ans que les communes du Grand-Angoulême attendent avec autant d'impatience qu'un gamin attend ses jouets à Noël.

«A chaque fois, ce sont de belles rencontres», résume Eric Surmély, le coordinateur général du festival, sans entrer dans les détails des amitiés - et même des amours - nés de cette décentralisation.

«Des rencontres comme celle d'aujourd'hui, avec des petits enfants, j'en ai rarement connues», apprécie Gabriel Ntgabo, le responsable des Tambours du Burundi, qui ne rate aucune occasion pour dire à quel point son pays va mieux. «Nous sommes les meilleurs ambassadeurs du Burundi. Et quand je vais rentrer chez moi, j'aurais un grand plaisir à raconter toutes ces rencontres.»

Mais avant, les douze musiciens danseurs vont avoir du pain sur la planche. Aujourd'hui, ils sont à La Couronne où ils restent jusqu'à samedi. Au menu, rencontre avec des scolaires, mais aussi avec des associations, la maison de retraite et puis un concert, le samedi à 19h. Ensuite, ils pousseront jusqu'à Saint-Saturnin. «Et pour une commune rurale comme la nôtre, c'est important», souligne Marcel Vignaud, l'adjoint à la culture. «Pour certains de nos vieux, c'est une vraie ouverture d'esprit.» Il devrait donc y avoir du monde au centre culturel, pour assister au concert, dimanche à 16h30.

Ensuite, ils enchaîneront par Saint-Yrieix, le 17 mai, puis par Ruelle, les 18, 20 et 21 mai. A noter qu'entre-temps, ils feront une halte sur la place Hergé à Angoulême, le samedi 15 mai, à partir de 16h, pour un concert en plein air.

«Pour nous, c'est important de montrer que la culture est le ciment de la société africaine, ajoute Christian Mousset, le directeur du festival. La musique a permis au Burundi de tenir, même dans les pires moments de la guerre civile.»

C'était entre 1994 et 2005. Une époque où les Tambours, pourtant de renommée internationale, ont moins résonné qu'ils le font aujourd'hui. Parce qu'après Linars, Saint-Saturnin, Saint-Yrieix, Ruelle et Angoulême, ils entament une longue tournée européenne au cours de laquelle ils vont continuer à transmettre une image positive de leur pays à tous ceux qui croiseront leur route. Et tant pis, si lundi soir, ça a gêné un peu le cours de guitare hebdomadaire de Linars.