Burundi : baisse des importations et exportations en 2018
Economie

PANA, 20 avril 2019 

Burundi : Les importations et les exportations accusent une diminution respective de 7,1% et de 12,7% au dernier trimestre de 2018

Bujumbura, Burundi - Au cours du quatrième trimestre de 2018, le niveau des indices de valeur montre que les importations et les exportations ont accusé une diminution respective de 7,1% et de 12,7% par rapport à la même période de 2017, a-t-on appris, jeudi, du rapport annuel sur le commerce intérieur et extérieur, émanent de l’Institut de Statistiques et d’Etudes économiques du Burundi (ISTEEBU).

La baisse des importations est essentiellement liée à la régression observée au niveau des importations des produits minéraux (-14.7%), des produits du règne végétal (-38.1%), des machines, des appareils et des accessoires mécaniques et électriques (-5.9%), explique la même source.

La diminution des exportations, quant à elle, est tirée à la fois par le fléchissement des exportations des produits primaires (-10.4%) et des produits manufacturés (-31.3%) suite à la baisse des exportations du café (-19,1%) et du thé (-20,6%), pour le premier cas, et à la diminution des exportations des savons (-1,7%), pour le second cas.

D’un autre côté, l’on apprend que sur toute l’année 2018, la valeur des importations enregistre un accroissement de 3,2% par rapport à 2017.

Cet état des lieux est surtout le résultat de la hausse des importations des huiles végétales ou animales et du matériel de transport.

La même situation s’observe au niveau des exportations avec un accroissement de 3,1%, essentiellement due aux produits primaires qui augmentent de 13,1%. Cette tendance est consécutive à l’accroissement des exportations des minerais, indique encore le rapport de l’ISTEEBU.

Par ailleurs, au cours du quatrième trimestre de 2018, les prix à l’importation enregistrent une diminution de 4,4% par rapport à la même période de 2017.

Cette situation s’explique par un fléchissement des prix à l’importation des produits minéraux (1,4%), des produits du règne végétal (30.7%) et du matériel de transport (9.0%).

La même situation s’observe au niveau des prix à l’exportation qui affichent une diminution de 3.3% au quatrième trimestre de 2018 par rapport à la même période de 2017. Cette diminution des prix est essentiellement due à la baisse des prix à l’exportation des produits primaires de 16,6%.

L’analyse du niveau des indices de prix que fait l’ISTEEBU montre que les prix à l’importation et à l’exportation enregistrent une diminution respective de 9,2% et de 2,4% en 2018 par rapport à l’année 2017.

La baisse des prix à l’importation est influencée par le fléchissement des prix à l’importation des produits minéraux (-9,2%), des produits du règne végétal (-10,0%) et du matériel de transport (-27,2%).

Celle des prix à l’exportation est essentiellement due à la détérioration des prix à l’exportation du café (-11%) et du thé (-9%), les deux principales cultures d’exportation au Burundi, précise l’ISTEEBU.

En glissement annuel, au cours du trimestre sous analyse, le volume des importations diminue de 2,8%.

Cette régression des importations en volume est principalement due à la diminution des importations des produits minéraux (-13,5%), des produits du règne végétal (- 10,8%) et des produits des industries chimiques ou connexes (-18,6%).

Durant cette même période, le volume des exportations connaît aussi une régression de 9,8% suite à la baisse des exportations enregistrées au niveau des produits manufacturés de 57,8%.

Les données globales de l’ISTEEBU sur l’année 2018 montrent que le volume des importations et des exportations augmente respectivement de 13,2% et de 72,5%.

L’augmentation du volume des importations est essentiellement tirée par la hausse des produits minéraux (4,5%) et du matériel de transport (155,4%), tandis que celle des exportations est consécutive à l’augmentation du volume qui s’observe au niveau des produits primaires (61,5%) et des produits manufacturés (131,8%).

Au chapitre des termes de l’échange, l’ISTEEBU a noté une amélioration de 1,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette situation indique que le pays achète moins cher ses importations qu’il vend ses exportations.

La même situation s’observe si l’on fait la comparaison des années 2018 et 2017 avec une amélioration des termes de l’échange de 7,3%, lit-on à la fin.