De plus en plus de Burundais décèdent de maladies cardio-vasculaires
Santé

@rib News, 21/09/2019 – Source Xinhua

Burundi : les maladies thromboemboliques constituent un ″problème épineux″ de santé publique dans le pays

Les maladies thromboemboliques constituent un ''problème épineux'' de santé publique au Burundi, a déclaré vendredi à Bujumbura le docteur Constatin Nyamuzangura, président de la Société Burundaise de Cardiologie (SBC), une association de professionnels de santé œuvrant dans le domaine des maladies cardio-vasculaires au Burundi.

Le médecin cardiologue s’entretenait avec Xinhua en marge des travaux du 3e congrès de cardiologie au Burundi qui réunissait 200 médecins burundais membres de la SBC, sur le thème : ''la prise en charge des maladies thromboemboliques''.

Quatrième cause de mortalité dans les pays industrialisés et troisième cause de mortalité cardio-vasculaire, derrière l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, cette pathologie ''récidivante, potentiellement fatale et dont le risque augmente avec l’âge'', est aussi en développement dans les pays à faible revenu comme le Burundi.

''Malheureusement, au Burundi, on n’a pas encore de données statistiques pour évaluer quantitativement l’ampleur de cette maladie. Toutefois, tous mes confrères cardiologues reconnaissent à l’unanimité que le taux d’occupation des lits [...] par des patients souffrant des maladies thromboemboliques affiche une courbe ascendante au fur du temps'', a souligné le cardiologue burundais.

Plus grave, a-t-il ajouté, de plus en plus de Burundais décèdent des suites de ces maladies, consécutivement à une présence ''prépondérante'' de patients souffrant de thromboses veineuses, d'embolies pulmonaires ou d'accidents vasculaires cérébraux.

Il a saisi cette occasion pour ''lancer un cri d’alarme'' sur la nécessité d’une ''meilleure prévention et prise en charge adéquate'' de la maladie.

Le cardiologue a estimé que le Burundi fait face à quatre défis majeurs dans la prévention et la prise en charge des maladies cardiovasculaires en général et de la maladie thromboembolique en particulier.

Ces défis, a-t-il précisé, sont le manque de données reflétant la réalité nationale en matière de santé cardio-vasculaire, le coût élevé des médicaments, le manque de ressources humaines qualifiées, ainsi que leur inégale répartition géographique dans le pays. Ce qui fait que la majorité des spécialistes cardiologues sont concentrés dans les centres urbains, particulièrement dans la ville de Bujumbura.