Burundi / Elections de 2020 : démarrage de la campagne électorale
Politique

@rib News28/04/2020 - Source Agence Anadolu

Pour l'élection présidentielle, sept candidats sont en compétition. Pour les législatives, la Ceni a indiqué que 13 partis politiques, deux coalitions et 18 candidats indépendants sont en lice pour le scrutin du 20 mai.

La campagne électorale a démarré lundi au Burundi, et se poursuivra pendant trois semaines, pour le triple scrutin du 20 mai, a constaté le correspondant d’Anadolu à Bujumbura.

Le parti au pouvoir, CNDD-FDD a officiellement démarré sa campagne électorale dans la commune de Bugendana de la province de Gitega (120 km de Bujumbura), nouvelle capitale politique du Burundi où plus d’un millier de militants s’étaient rassemblés.

Le président sortant, Pierre Nkurunziza, s’était joint aux militants de son parti, le CNDD-FDD, en compagnie du général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti à l’élection présidentielle.

De son côté, le principal opposant burundais Agathon Rwasa, leader du parti CNL (Conseil national pour la liberté) s’est rendu dans la province de Ngozi (90 km de Bujumbura vers le nord) pour démarrer sa campagne en compagnie de ses militants.

Aucun incident n’a été signalé au premier jour de cette campagne électorale.

Fixée du 27 avril au 17 mai, cette campagne électorale concerne trois scrutins, à savoir, l’élection présidentielle, les élections législatives et celles des conseillers communaux.

Selon le communiqué de la Commission électorale, la campagne se déroule entre 06 heures et 18 heures.

« Toute propagande en dehors de cette plage horaire est interdite », a déclaré Pierre Claver Kazihise, président de la Commission électorale nationale indépendante, Ceni.

Pour l'élection présidentielle, sept candidats sont en compétition.

Pour les législatives, la Ceni a indiqué que 13 partis politiques, deux coalitions et 18 candidats indépendants sont en lice pour le scrutin du 20 mai.

Seuls trois partis politiques à savoir le CNDD-FDD (au pouvoir), l’UPRONA et le CNL ont présenté des candidats dans les 17 provinces burundaises ainsi que la Mairie de Bujumbura.

Les différents candidats députés se disputent, au total, 118 sièges.

A l’occasion du démarrage de ce processus électoral au Burundi, l’ONG Human Rights Watch a exprimé son inquiétude, précisant que la période électorale est toujours « sensible » au Burundi.

« Au Burundi, les périodes électorales sont sensibles depuis les années 90. C’est quelque chose que l’on a documenté pour Human Rights Watch en 2010, en 2015 et avec le référendum aussi et ce que nous sommes en train de documenter maintenant », a déclaré, lundi, Lewis Mudge, directeur de la Division Afrique de HRW.

Aussi, la particularité de cette campagne c’est qu’elle démarre dans un contexte de menace sanitaire liée à la propagation du nouveau coronavirus, Covid-19.

Quinze cas ont officiellement été déclarés, dont un décès, jusqu’au 27 avril courant.

Boycottées par l’opposition, les dernières élections de 2015 ont été émaillées de violences sur fond de contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.