648 personnes en quarantaine dans des conditions jugées "déplorables" au Burundi
Santé

PANA, 04 mai 2020

Bujumbura, Burundi - La radio publique a rapporté, lundi, des conditions de vie et d’hygiène « déplorables » pour 648 Burundais en quarantaine dans le cadre des mesures de prévention et de lutte contre la pandémie du Coronavirus (COVID-19).

Le groupe de 462 hommes, 99 femmes et 87 enfants, rentrait de la Tanzanie voisine où sont recensés de nombreux réfugiés burundais, d’autres en quête d’emploi.

La Tanzanie est, par ailleurs, l'un des pays de la sous-région du Burundi qui regorge de beaucoup de cas de COVID-19.

S'agissant des conditions de vie des confinés, la radio publique rapporte que les 462 hommes partagent une salle commune dans un centre d’enseignement des métiers de Cankuzo, à l'est du Burundi.

Par ailleurs, l’eau, la nourriture et les sanitaires manquent à ce centre de confinement, selon la même source. Pour le moment, la Croix rouge du Burundi s'active seule à leur trouver de la nourriture, de l'eau et du bois de chauffe.

Les cantonnés appellent au secours la commission provinciale de prévention et de lutte contre la pandémie.

Parmi les mesures préventives du gouvernement burundais contre le COVID-19 figure la mise en quarantaine stricte de toute personne en provenance de l’étranger.

Samedi, le ministère de la Santé a rendu public un bilan actualisé de quatre nouvelles contaminations au Coronavirus (COVID-19), portant ainsi à 19, le nombre de personnes infectées pour sept autres guérisons depuis l’apparition des premiers cas de la pandémie au Burundi, fin mars.

Les nouveaux cas positifs au COVID-19 sont apparus suite à des tests de contrôle, effectués sur 10 anciens patients sous suivi médical, cinq cas suspects sur alertes respectives de l’Hôpital BUMEREC, de la polyclinique centrale, de l’Hôpital Prince Régent Charles, de la Clinique des Nations unies à Bujumbura et 152 personnes-contact, soit un total de 167 personnes prélevées.

Les premiers cas officiellement déclarés avaient été détectés sur deux Burundais de retour de voyages à l’étranger et d’une Burundaise ayant été en contact avec l'un des patients.

Le pays a jusqu’ici enregistré un seul cas de décès, officiellement lié aux « pathologies associées ».

Au Burundi, des lieux publics, comme les marchés, les transports en commun, les églises, les écoles et universités, les bars et les restaurants, restent ouverts.

Des rassemblements à haut risque sont, par ailleurs, redoutés dans un pays en pleine campagne électorale.

Plus de cinq millions de Burundais sont attendus aux urnes à l’occasion de nouvelles élections générales qui commenceront par la présidentielle, couplée aux législatives et aux municipales, le même jour du 20 mai prochain.

Seul le vote de la diaspora burundaise à l'étranger a été annulé en raison du COVID-19 dans les pays d'accueil.