15 nouveaux cas confirmés de COVID-19 au Burundi
Santé

PANA, 18 mai 2020

Bujumbura, Burundi - Le Burundi a enregistré 15 nouvelles contaminations au Coronavirus, portant à 42, le nombre de personnes infectées depuis l’apparition des premiers cas, en fin mars dernier, indique un communiqué publié lundi par le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le VIH/SIDA.

Les nouveaux cas positifs ont été détectés suite à des tests de contrôle, effectués par l’équipe d’intervention rapide du ministère de la Santé, entre le 9 et le 15 mai.

Les tests ont été effectués sur 15 anciens patients sous suivi médical, 18 cas suspects, sur alerte de certains hôpitaux de Bujumbura, 71 cas-contacts, soit sur un total de 104 personnes prélevées, précise le communiqué.

Dans le détail du communiqué, les résultats des 18 cas suspects sont revenus positifs pour 4 d’entre eux. Parmi les 71 personnes-contacts, 11 cas sont également revenus positifs.

Parmi les 15 anciens patients sous suivi médical, les résultats des tests sont revenus négatifs pour 9 d’entre eux. Ces derniers ont eu aussitôt leurs billets de sortie de l'hôpital.

L'on apprend, par ailleurs, du même communiqué que l’état de santé des 6 autres patients encore sous suivi médical est "bon".

Le communiqué informe que la recherche et l’identification de toutes les personnes ayant été en contact avec les 15 nouveaux cas positifs sont en cours.

Le ministère de la Santé réitère son appel aux populations à rester "sereines", tout en respectant "scrupuleusement" les mesures de prévention individuelles et collectives contre le Covid-19.

Le ministère demande également à la population de "ne pas se fier aux rumeurs", colportées par "les réseaux sociaux" et par "certains médias étrangers" qui lancent "sciemment" des informations "erronées" pour "perturber" la population, "surtout en cette période électorale".

"La seule voie autorisée, pour toute information fiable, est le canal gouvernemental", avise le ministère.

La violation de cette consigne ne serait pas étrangère à la récente expulsion de quatre hauts fonctionnaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du Burundi, selon certains milieux médicaux à Bujumbura.

La décision du ministère burundais des Affaires étrangères n’a toujours pas été officiellement motivée.

Les hauts fonctionnaires qui ont été déclarés personae non gratae, depuis le 15 mai dernier, sont le Dr. Walter kazadi Mulombo, Représentant-résident de l’OMS au Burundi, Pr. Tarzy Daniel, Dr. Ruhana Murindi Basimwa et Dr. Jean Pierre Mulunda Nkata, des consultants de l'organisation à Bujumbura.

Les autorités burundaises se gardent généralement d’affoler la population en ce moment où le pays se prépare à de nouvelles élections générales, dont la présidentielle du 20 mai prochain.

Les marchés, les transports en commun, les lieux de culte et de loisirs, les écoles et l'université restent, par ailleurs, ouverts au public en dépit des menaces grandissantes du virus.