PANA, 14 juin 2020

Le clergé catholique appelle à l’union sacrée au moment où le Burundi porte le deuil de son président

Bujumbura, Burundi - L’évêque du diocèse de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa (photo), a appelé les Burundais, dans son homélie dominicale à la "Cathédrale Regina Mundi", à l’union sacrée au cinquième jour du deuil national consécutif au décès inopiné du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza.

Le gouvernement a décrété la mise en berne du drapeau national pour marquer le deuil de sept jours qui expire normalement ce lundi.

« Transcendez vos différences, consolez-vous mutuellement, entraidez-vous et gardez confiance en Dieu qui donne et reprend la vie », a-t-il recommandé à une population burundaise à plus de 65% chrétienne.

La puissante église catholique du Burundi a félicité le nouveau président élu, Evariste Ndayishimiye, malgré « beaucoup d’irrégularités » autour du scrutin du 20 mai dernier.

Le nouveau chef de l’Etat élu a signé, samedi, dans le livre de condoléances ouvert pour des hommages au défunt président burundais.

Le futur président burundais a déclaré fatalement que ce qui s’est passé relevait de la volonté de Dieu.

La Cour constitutionnelle du pays a déjà constaté la vacance définitive du pouvoir et autorisé l’investiture du nouveau président élu « dans les plus brefs délais».

Officiellement, l’investiture du général à la retraite devait intervenir à l’expiration du mandat de son prédécesseur, le 20 août prochain.

La date d’inhumation du Président Nkurunziza n’est pas encore officiellement communiquée.

La veuve du président burundais, Mme Denise Bucumi, est rentrée précipitamment des soins médicaux à Nairobi, la capitale kényane, pour rejoindre ses enfants au pays.

La nature de la maladie dont souffrait l’épouse du chef de l’Etat burundais n’a jamais été communiquée officiellement à Bujumbura ou à Nairobi.