Burundi/Covid-19 : HRW parle de « volte-face du gouvernement » |
Politique | |
RFI, 02/07/2020 Covid-19 : HRW salue le changement d'attitude des autorités burundaises, avec des réserves Il y a deux jours, le nouveau président burundais annonçait que la pandémie de Covid-19 était désormais le principal ennemi du pays, après des mois de déni et alors que des médecins dénoncent de nombreux « cas cachés ». Human Rights Watch parle de « volte-face du gouvernement » en rappelant que le général Évariste Ndayishimiye avait passé des mois à dire aux Burundais qu’ils n’avaient rien à craindre, car Dieu protégerait le pays. Lewis Mudge se félicite du dépistage de masse annoncé et d'un meilleur accès à l’eau et au savon, mais il rappelle que « la réponse du gouvernement doit respecter les droits humains fondamentaux ». « Maintenant, dans une étape positive, le président semble prendre la pandémie au sérieux et appeler à des mesures importantes. Mais la répression et la peur ont marqué la réponse au Covid-19 jusqu’à présent. Il y a aussi des éléments inquiétants dans les nouvelles déclarations du président. Il compare les personnes qui refusent de faire un test à des sorciers. C’est une accusation très dangereuse au Burundi qui par le passé a conduit à des meurtres. Il a également déclaré que les comités mixtes de sécurité, les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir -les Imbonerakure-, seraient en partie responsables de l’application de la politique du gouvernement. » Lewis Mudge, en charge de l'Afrique centrale à Human Rights Watch
|