La Première dame du Burundi reçoit la princesse de Jordanie |
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PANA, 15 Octobre 2020 Bujumbura, Burundi - L’épouse du chef de l’Etat burundais, Angéline Ndayishimiye, a reçu la princesse de Jordanie, Son Altesse royale Sarah Zeid, jeudi pour une audience centrée sur des questions humanitaires, rapporte la radio publique. C’est la seconde visite qu’effectue la princesse de Jordanie dans le pays au cours des deux dernières années. La précédente visite de la princesse remontait à juin 2018, pendant que se détérioraient gravement les relations entre les autorités burundaises et son mari, le Prince Zeid Ra'ad Al Hussein, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme à l'époque. Dans un rapport d’avril 2018, le diplomate onusien d’origine jordanienne dénonçait des «abattoirs d'êtres humains» dans plusieurs régions du monde dont le Burundi. Le pays se débattait encore dans une crise politique et des droits humains, suite aux élections controversées et émaillées de violences de 2015. Le diplomate onusien avait comparé le Burundi au Ghouta orientale et aux autres zones assiégées de Syrie, à l'Ituri et aux deux Kasaï, en République démocratique du Congo, à Taa'iz, au Yémen, à l'Etat de Rakhine, en Birmanie devenus, à ses yeux, « les abattoirs humains les plus prolifiques de ces derniers temps». Ses rapports alarmants avaient influencé l'ouverture d'une enquête par la Cour pénale internationale (CPI) sur des crimes présumés de guerre, de génocide et contre l'humanité au Burundi. Le gouvernement burundais avait répliqué par la fermeture définitive du Bureau des nations aux droits de l’homme à Bujumbura. Son épouse est plutôt la bienvenue à Bujumbura où on lui réserve les égards dus au rang d’une princesse et à ses prestigieuses et multiples fonctions internationales. La jeune princesse, 48 ans, de nationalité américaine, est notamment membre du Groupe consultatif du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) sur le genre, les déplacements forcés et la protection. Mme Sarah Zeid est également conseillère spéciale du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la santé de la mère et de l'enfant et la nutrition, ainsi que présidente de l'Initiative pour la santé des nouveau-nés dans les situations de crises humanitaires. La princesse jordanienne est par ailleurs, membre du comité consultatif de la division des droits de la femme de l’organisation « Human Rights Watch » (HRW), membre du comité consultatif du « Johns Hopkins Center for Humanitarian Health » et membre du comité consultatif de l’organisation « Towards Global Learning Goals ». Elle est titulaire d’une licence en relations internationales de l’Université St. Thomas de Houston (Etats Unis d’Amérique) et d’une maîtrise en études du développement de la « School of Oriental and African Studies » de l’Université de Londres, en Angleterre. Elle est fondatrice et présidente du mouvement «Chaque femme, chaque enfant, Partout» (Everywhere), une initiative visant à intégrer les contextes humanitaires et fragiles dans la stratégie mondiale pour la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent. |