Le Burundi décide la fermeture du bureau local de l'envoyé spécial de l'ONU
Diplomatie

@rib News, 20/11/2020 – Source Agence Anadolu

Le ministère burundais des Affaires étrangères a annoncé jeudi la « fermeture » et la « liquidation », au 31 décembre, du bureau local de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Burundi.

« Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement voudrait, par la présente, notifier au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies la fermeture formelle et la liquidation du Bureau de l’envoyé spécial au Burundi au 31 décembre 2020 », a déclaré le ministre burundais des Affaires étrangères, Albert Shingiro, dans une note adressée au SG de l'ONU.

Au lendemain d’un processus électoral réussi, Gitega estime que la présence de ce bureau onusien n’est plus nécessaire.

«Au terme d’un processus électoral réussi, le gouvernement du Burundi estime qu’une présence des Nations Unies à caractère politique n’est plus pertinente et n’apporte aucune valeur ajoutée dans la vie quotidienne des citoyens burundais », a souligné le ministre.

Le Burundi reste, cependant, disposé à coopérer avec l’ONU et ses démembrements dans le domaine du développement socio-économique.

«La situation générale dans le pays étant calme et stable…le développement économique est aujourd’hui le seul domaine phare qui a besoin d’un accompagnement de l’équipe-pays des Nations Unies et d’autres partenaires », a déclaré le MAE du Burundi.

L’ONU n’a pas encore réagi à cette décision des autorités burundaises.

Dans son dernier rapport sur le Burundi, le SG de l’ONU avait décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre 2021, la présence du bureau de son envoyé spécial au Burundi.

Le Bureau de l’Envoyé spécial du SG de l’ONU au Burundi avait été créé en 2016 au plus fort de la crise née de la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal.

Sa mission fixée par l’ONU était, notamment, de «mener et coordonner les efforts politiques des Nations Unies pour promouvoir la paix et le développement durable au Burundi».

Selon des observateurs, les relations entre le Burundi et l’ONU n'ont cessé de se dégrader à cause des rapports accablants régulièrement produits depuis 2016 par la Commission de l’ONU sur la situation des droits de l’homme.

Pour rappel, en février 2019, Gitega a fermé le Bureau local du Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme.

En mai dernier, le Burundi avait aussi expulsé quatre experts de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), en pleine crise du coronavirus. Le Burundi s’est aussi désengagé de la Cour pénale internationale, CPI, en octobre 2017.