@rib News, 19/06/2010 – Source Xinhua

L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burundi, Paul Ngarambe, a invité le président Pierre Nkurunziza à arrêter la campagne électorale et à ouvrir un dialogue politique.

M. Ngarambe, président de la CENI de 2005, a demandé au président Nkurunziza d’interrompre cette campagne et de revenir à Bujumbura afin d’ouvrir un dialogue entre les acteurs impliqués dans le processus électoral.

"En sa qualité de président de la République (...), il faudrait qu’il invite les partis, celui au pouvoir et ceux de l’apposition qui ont rejeté les résultats des élections communales, pour qu’ils puissent analyser ensemble les problèmes et pour que l’issue de ce dialogue, ceux qui ont boycotté puissent se raviser et revenir dans le processus", a-t-il indiqué jeudi.

"La situation est très grave et la solution est entre les mains du seul président de la République", a ajouté M. Ngarambe.

La campagne électorale est à son septième jour vendredi au Burundi, à dix du scrutin présidentiel, alors que le pays se trouve dans une impasse politique créée par les dernières élections communales du 24 mai dernier et que le président Pierre Nkurunziza reste seul en lice après le retrait des candidats de l’opposition.

La situation au Burundi est rendue grave non seulement par l’impasse politique qui prévaut dans le pays, mais aussi par l’insécurité grandissante qui règne au Burundi avec des attaques à la grenade.

Le 12 juin, premier jour de la campagne électorale, des assaillants non identifiés ont lancé des grenades dans quatre endroits de la capitale burundaise.

Le 16 juin, la police nationale burundaise a encerclé le domicile de Rwasa Agathon, le président du parti Forces Nationales de Libération (FNL, ex-rebelle). Ce dernier avait affirmé que la police voulait l’arrêter.