CAN 2022 féminine : les jeunes pousses du Burundi, au Maroc pour grandir
Sports

RFI, 06/07/2022

Plus jeune équipe de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2022, la sélection du Burundi affiche une moyenne d’âge de 20 ans. Une attaquante a même 14 ans. Un choix assumé par l’encadrement burundais, venu au Maroc pour notamment faire grandir une nouvelle génération de footballeuses.

Shorts longs, maillots trop grands aux manches bouffantes… Certaines joueuses du Burundi semblaient s’être trompées de tenues, lors du premier match de l’histoire de l’équipe nationale féminine en phase finale de Coupe d’Afrique des nations (défaite 4-2 face au Botswana). Une impression sans doute biaisée. Car les Hirondelles affichent la plus petite moyenne d’âge de la CAN 2022 : 20 ans et 5 mois.

Dans l’effectif burundais, il y a ainsi 9 joueuses sur les 26 qui ont 18 ans et moins. Dont une – l’attaquante Gloris Gakiza – ayant… 14 ans. « C’est vrai que nous sommes jeunes. Mais il n'y a as que l'âge en football », sourit Peace Olga Niyomwungere, venue répondre aux journalistes, du haut de ses 16 printemps.

Une situation qu’assume pleinement le sélectionneur Gustave Niyonkuru. « C’est un choix pour notre pays, souligne-t-il, en conférence de presse d’avant-match. On prépare l’avenir. C’est notre première participation à la CAN. Ça nous permet de tester de jeunes joueuses pour les préparer pour les futures échéances ».

Match des extrêmes face aux Sud-Africaines

En revanche, le technicien ne veut pas se retrancher derrière cette excuses pour justifier les nombreuses erreurs qui ont permis aux Botswanaises de s’imposer, d’autant que les titulaires étaient un peu plus âgées. « Ce sont des erreurs que nous espérons corriger, souligne-t-il. C’est vrai que mes joueuses ont besoin d’être cadrées. Elles sont encore jeunes, oui. Mais il faut juste répéter et répéter pour assimiler les choses ».

Et il faudra être bien préparées pour la prochaine étape, l’Afrique du Sud, vice-championne d’Afrique et qui compte des stars qui ont disputé les Jeux olympiques et la Coupe du monde comme Thembi Kgtalana, Janine van Wyk ou encore Noko Matlou. Peace Olga Niyomwungere pourrait d’ailleurs être leur fille. Mais elle se réjouit surtout d’être leur adversaire d’un soir. « C’est un honneur de jouer contre elles. D’autant que ce sont de grandes professionnelles. J’espère que nous ferons bonne figureC’est pour ça que je suis là, à la CAN, et que je veux faire de mon mieux. Je veux être comme elles », glisse-t-elle après avoir pris la pose pour les photos.

De notre envoyé spécial à Rabat