Burundi : la nouvelle université Laudato Si’ ouvre ses portes pour les inscriptions
Société

Vatican News11 octobre 2023

S’inscrivant dans la dynamique de l’encyclique du Saint-Père Laudato si’, prolongée par l’exhortation apostolique Laudate Deum, prônant la sauvegarde de notre maison commune face à la dégradation environnementale et le réchauffement climatique, le diocèse de Bururi, au Burundi, a procédé à l’ouverture des inscriptions pour la nouvelle université qui porte le nom de Laudato Si’- Le Palmier.

Deux ans après l'initiative du diocèse de Bururi de promouvoir l'ouverture d'une université, l'approbation du Ministère de l'Education et de la Recherche Scientifique est arrivée ces jours-ci. Laudato Si’ - Le Palmier est le nom choisi pour la nouvelle université: il s'agit d'un institut qui comprendra des facultés de sciences sociales et technologiques avec un accent particulier sur la protection de l'environnement, mais aussi sur la paix et le développement.

Une université au cœur des attentes de l’évêque de Bururi

«L'initiative d'avoir notre propre université est née à la demande de l'évêque de Bururi, Salvator Niciteretse», a expliqué le Père Emile Ndayizigiye, prêtre diocésain qui prépare actuellement un doctorat en Doctrine Sociale de l'Eglise à l'Université du Latran à Rome. «L'évêque a toujours été très attentif aux jeunes et, comme les universités au Burundi ne se trouvent que dans les grandes villes, il a voulu en ouvrir une dans le sud du pays, accessible à tous sans distinction, en particulier aux rapatriés de Tanzanie et de la République Démocratique du Congo», a-t-il poursuivi. Il sied de noter que le Burundi est un pays où 50% de la population a moins de 30 ans.

Créer une université comme lieu de paix

Le siège de l’université Laudato Si’- Le Palmier se trouve sur le haut plateau du lac Tanganyika, dans la ville de Romonge, qui est aussi le nom d'une des trois provinces du diocèse de Bururi, avec Makamba et Bururi. Le Père Emile Ndayizigiye souligne que Romonge se trouve à une heure de route de Buta, où 40 séminaristes ont été tués en 1997 pour avoir refusé de se diviser selon les ethnies Huti et Tutsi, et qui sont connus comme «les martyrs de la fraternité burundaise».

L'objectif est de créer «une université comme lieu de paix, dans la ligne de l'encyclique du Pape François Fratelli tutti, où l'exemple des martyrs de Buta reste fort», a conclu le prêtre.