Un jeûne musulman dans une période de vaches maigres au Burundi
Société

PANA, 01/09/2008

Bujumbura, Burundi - Les musulmans du Burundi ont entamé, lundi, le Ramadan, le mois du jeûne, sur un appel pressant aux commerçants de ne pas spéculer sur les prix des produits vivriers déjà hors de portée des bourses moyennes.

Les hausses intempestives, ces derniers temps, des prix des produits pétroliers, ont entraîné celles d'autres biens et services transportés de première nécessité et rien, pas même la récente mesure gouvernementale portant révision à la baisse des prix des produits pétroliers, n’a pu arrêter cette tendance.

Le représentant légal de la Communauté islamique du Burundi (COMIBU), Cheick Issa Saloum Bagorikunda, a invité les commerçants à ne pas en rajouter au drame, en profitant de la période de jeûne, au cours de laquelle la consommation monte généralement en flèche, pour s’adonner à la spéculation.

L’autorité morale a également invité ses coreligionnaires à partager le peu qu’ils trouveront à manger avec les plus démunis, comme le veut la tradition musulmane.

L'Islam, troisième religion du Burundi, est montée en puissance sous le nouveau régime du président Pierre Nkurunziza réputé plus tolérant en matière de culte.

Les différentes fêtes musulmanes donnent lieu depuis peu à des congés chômés et payés jusque-là réservés aux seuls chrétiens et protestants plus majoritaires dans la société burundaise.

L’Islam burundais commence également à se distinguer par une participation active aux activités socio-économiques comme la construction d’écoles primaire, secondaire et universitaire dans le pays.

Dans le domaine de la presse, la communauté islamique du Burundi vient également d'enrichir le paysage médiatique national par le démarrage de "Radio salam" émettant depuis Bujumbura, la capitale du Burundi.