Burundi : le pouvoir met la pression sur l’opposition qui résiste
Politique

@rib News, 20/09/2010

Le parti au pouvoir Cndd-Fdd accuse les partis d’opposition de ne pas fournir beaucoup d’efforts pour dénoncer les tueries généralisées qui deviennent monnaie courante au Burundi.

Selon Salvator Ntahomenyereye, porte-parole adjoint du parti présidentiel, les partis membres de l’ADC-Ikibiri, qui se sont retirés des élections, devraient imiter les autres formations politiques pour dénoncer « avec vigueur les actes criminels de Rukoko ».

Le président du parti Frodebu, Léonce Ngendakumana, s’exprimant au nom de l’opposition des 11 partis politiques, se dit étonné par ces propos. « Nous avons organisé une conférence de presse mais la police l’a interdite, comment voulez-vous que nous dénoncions ces attaques ? » s’est interrogé le président du Frodebu.

Selon M. Ngendakumana, il faut que le pouvoir sache différencier une opposition politique des groupes armés. « Nous demandons qu’une ligne de démarcation soit tracée entre  les bandits armés et les partis politiques d’opposition », a-t-il martelé.

Selon M. Ngendakumana, c’est à la police qu’il faut plutôt demander de courir derrière les bandits armés car, estime-t-il, la sécurité n’est pas l’affaire des partis politique mais plutôt des forces de l’ordre.

Pour rappel, la semaine dernière une dizaine de personnes ont trouvé la mort dans des attaques qui ont eu lieu dans un champ de cannes à sucre de Bubanza, au nord-ouest de Bujumbura.

Quelques heures plus tard, une quarantaine de vaches appartenant à un membre du parti présidentiel avaient été tuées en présence de leurs bergers.  Les forces de l’ordre ont souligné que les malfaiteurs n’étaient que des bandits armés mais dont l’identité reste inconnue. [ND]