Nouvelles locales du vendredi 22 octobre 2010
Nouvelles locales

@rib News, 22/10/2010

Diplomatie

- Le représentant du secrétaire des Nations Unies au Burundi, Charles Petrie dit avoir ajourné son départ malgré qu’il avait annoncé sa démission au sein du système des Nations Unies. « Je vais rester car on s’est mis d’accord avec les Nations Unies à New York pour ne pas laisser un vide derrière moi », a déclaré Petrie devant les journalistes ce vendredi à Bujumbura. (Isanganiro)

- Des sources proches de la Binub soulignent que l’Onu ne veut pas laisser un vide alors que le Burundi connaît une période critique, bien que le représentant de l’ONU au Burundi semble minimiser les faits en soulignant que la monté des violences est toujours faible, si on la compare aux années précédentes. Les grandes raisons qui auraient poussé le représentant de l’ONU au Burundi à prolonger seraient le retard ou la lenteur de la présentation du rapport des consultations nationales par le président de la République. Charles Petrie pense que le président était grandement occupé par les élections de ces derniers jours et que visiblement, le président a la volonté de publier ce rapport, raison pour laquelle il doit attendre. (Isanganiro)

- Charles Pétrie déplore les pertes en vies humaines de ces derniers jours au Burundi. « Nous sommes préoccupé par la mort des gens » a déclaré le représentant des nations Unies au Burundi. Il annonce que son organisation doit travailler avec les structures de justice et de sécurité pour faire des investigations sur ces cadavres retrouvés flottants dans les eaux des rivières du pays, a déclaré Petrie ce vendredi. L’Ambassadeur Petrie semble aussi s’efforcer à comprendre les choses en soulignant que le passé violent est récent au Burundi, raison pour laquelle des corps seraient découverts partout. (Isanganiro)

Mal gouvernance

- Le président de l’OLUCOME Gabriel Rufyiri annonce que le gouvernement burundais a perdu  près de 2 milliards de francs, valeur de  7 millions de litres,  suite à l’attribution du marché à la société Interpetrol par le ministre de la Coopération et des Relations extérieurs Augustin Nsanze. M. Rufyiri trouve anormal que le ministre de la Coopération se substitue à celui du Commerce et des Finances pour autoriser la vente du carburant qui avait été accordé comme don par le Japon au Burundi. Il demande que le président de la République prenne des sanctions sévères contre le ministre Augustin Nsanze. (Bonesha)

Sécurité

Un albinos kidnappé à Buga dans la commune de Kayogoro à Makamba a été retrouvé mort et démembré par des malfaiteurs qui l’avaient enlevé de sa famille, il y a quelques jours. Des sources sur place disent que le corps de ce jeune garçon Eric Nduwimana de la deuxième année primaire a été découvert flottant dans les eaux de la rivière Malagarazi, servant de frontière entre le Burundi et la Tanzanie. Il a été enterré ce vendredi à Buga, dans la commune de Kayogoro.

Coopération

- Le bâtiment de l’ancien Résident allemand au Burundi situé à Gitega au centre du pays sera bientôt transformé en un musée des amitiés burundo-allemandes, a révélé la semaine dernière à Gitega l’ambassadeur de l’Allemagne au Burundi, Joseph Weis, en marge d’une visite de la délégation des parlementaires allemands au Burundi dans cette province. « L’état de ce bureau historique est précaire », s’est indigné M. Weis avant de souligner que ce bâtiment sera d’abord réhabilité puis transformé en musée des souvenirs allemands au Burundi, a–t-il précisé tout en ajoutant que « Gitega est l’honneur de l’Allemagne ». (Isanganiro/Rtnb)

- Selon Jacques Mapfarakora, l’un des vieux de Gitega et qui connaît l’histoire de ce bâtiment, dénommé Bomann, par allusion à Oscar Bomann ancien résident allemand de l’époque coloniale, ce bâtiment a été successivement occupé par les allemands de 1912 à 1916, les belges de 1916 à 1959, l’administration territoriale de 1959 à 1985 et enfin par la gendarmerie puis par la police nationale de 1985 à 2009. Depuis 2009, ce bâtiment sert de lieu de détention et se trouver sous contrôle de la police en attendant le transfert des détenus qui passent des nuits dans ce bâtiment, a-t-on constaté sur place. (Isanganiro)

Politique

- L’ancien ministre de la communication Jean-Marie Ngendahayo a qualifié l’assassinat de Ndadaye et de ses proches collaborateurs comme « un génocide politique ». Selon Ngendahayo, les assassins avaient essayé de cibler les grands cerveaux du parti FRODEBU pour décapiter une fois pour toute la démocratie au Burundi. Il souligne que même ceux qui ont échappé à la mort ne l’ont pas été par la volonté de ceux qui cherchaient à les éliminer mais par la force de la nature. Il demande que les enquêtes soient réellement diligentées pour punir les vrais responsables car, selon lui, les vrais criminels sont toujours en liberté. (Rtnb)

- Le parti Sahwanya Frodebu déplore le comportement des services de renseignement d’arrêter un ancien député à Muyinga ce vendredi lors d’une cérémonie en mémoire de l’assassinat du président Ndadaye. Pour Léonce Ngendakumana, le pouvoir en place veut contraindre tout le monde au silence, ce qui ne sera jamais possible, selon le président du parti Sahwanya Frodebu. Il conseille plutôt au pouvoir en place de nouer avec la culture du dialogue pour éviter des cauchemars politiques. (Rpa/Isanganiro)

- Dr Muntunutwiwe Selathiel trouve qu’il n y a pas de démocratie sans société civile. Selon ce politologue de l’Université du Burundi, la société civile aide le gouvernement à respecter les conventions signées ou ratifiées. La société civile est là pour faire un clin d’œil et non pas applaudir lorsqu’il y a des choses qui ne vont pas. Ici, le politologue faisait allusion à la tension qui monte entre les associations de la société civile et le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana. (Isanganiro)