Burundi : les groupes de "bandits armés" ont été "démantelés", dit la présidence
Sécurité

@rib News, 02/11/2010 – Source AFP

Les « groupes de bandits armés » qui ont sévi au Burundi depuis la contestation des élections générales de l'été dernier « ont été démantelés » a annoncé mardi le porte-parole du président burundais, assurant qu' « il n'y avait pas de rébellion » naissante dans ce pays.

« Il y a des groupes de bandits armés qui voulaient profiter de l'absence de l'administration territoriale pendant la période qui a suivi les élections, (...). Mais la criminalité diminue aujourd'hui (parce que) ces groupes ont été démantelés », a déclaré le porte-parole présidentiel, Léonidas Hatungimana.

M. Hatungimana a fait cette déclaration à la presse mardi à Kabezi, 15 Km au Sud de Bujumbura, à l'issu d'une réunion du président burundais avec les hauts commandements de l'armée, de la police et des services secrets du Burundi.

La localité de Kabezi, dans la province de Bujumbura rural (Ouest), est en plein dans le fief des ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL) dont le leader, Agathon Rwasa, a repris la clandestinité depuis juillet.

« Il y a un groupe qui sillonnait la province de Gitega (centre), un autre la forêt de la Kibira (qui court du Nord au Sud), un autre encore la province de Cibitoke (Nord-Ouest) et enfin un groupe qui sillonnait les provinces de Mwaro et Muramvya (centre-Ouest) », a-t-il détaillé.

« Beaucoup de membres de ces groupes de bandits armés ont été tués, d'autres ont été capturés et beaucoup de matériel militaire qui était utilisé a été saisi », a poursuivi le porte-parole présidentiel, ajoutant que « beaucoup de dossiers de ces malfaiteurs ont déjà été instruits ». Il n'a pas donné plus de précisions sur ces cas.

« Certains jeunes (gens) qui étaient partis (dans la foret de la Kibira) en croyant rejoindre la rébellion ont vite remarqué que ceux qui voulaient les diriger sont des bandits », et « ils sont revenus », a assuré M. Hatungimana.

Le porte-parole présidentiel a fait cette déclaration alors que, selon des sources concordantes, de nouvelles poches de rébellion opèrent depuis quelques mois à partir des marais de la Rukoko notamment, à la frontière entre le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).

Les incidents -- des embuscades ou des affrontements -- ont fait plusieurs dizaines de tués ces dernières semaines, attribués systématiquement par les autorités à "des bandits non identifiés".

Plusieurs opposants sont rentrés dans la clandestinité ou ont fui le pays à la suite des dernières élections générales remportées cet été par le régime du président Pierre Nkurunziza, alors que l'opposition dénonce l'arrestation de plusieurs centaines de ses membres, ainsi que des exécutions sommaires.

La contestation du processus électoral par l'opposition fait planer la crainte d'une reprise de la violence au Burundi, pays marqué par une longue guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006.