Nouvelles locales du lundi 15 novembre 2010 |
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@rib News, 15/11/2010 ● Politique - L’élection de Mohamed Rukara comme Ombudsman est une entorse à la démocratie au Burundi, a déploré la présidente de l’UNIPROBA (une association de promotion des Batwa au Burundi). La sénatrice Liberate Nicayenzi se dit choquée qu’on puisse voter en faveur de quelqu’un qui ne parle même pas la langue nationale. « Durant son petit discours devant le Sénat, il n’a dit que quelques mots en Kirundi et tout le reste n’était que du Swahili. Sera–t-il le médiateur des Burundais quand il ne connait même pas la langue nationale ? », s’est interrogée Liberate Nicayenzi présidente de l’UNIPROBA. (Rtr) - L’Assemblée Nationale et le Sénat burundais ont élu vendredi dernier Mohamed Rukara nouvel Ombudsman comme le prévoit les Accords d’Arusha. L’élection de ce membre influent du parti au pouvoir Cndd-Fdd a été vue comme un retour en arrière à voir les tâches qui attendent l’Ombudsman, ont souligné des sources du parti Uprona. Comme le bureau de l’Assemblée nationale l’a souligné lors du vote, trois autres candidats à ce poste se sont retirés volontairement ou contraints de se retirer. Il s’agit par exemple de Dwima Bakana Fulgence, de l’ancien Président Sylvestre Ntibantunganya et l’ancienne Premier ministre Sylvie Kinigi. (Rtnb/Rtr) - Selon des sources du parti Uprona, ce sénateur ne peut en aucun cas jouer le rôle d’Ombudsman alors qu’il est connu pour son fanatisme politique à grande échelle. « Comment un membre du cercle restreint du CNDD-FDD peut-il être Ombudsman ? », s’est interrogé le président de l’UPRONA devant les députés de ce même parti. (Rtr) - Le porte parole de l’ADC-Ikibiri trouve que rien n’est surprenant dans l’élection de Rukara comme Ombudsman. Il s’est dit déçu par le comportement du parti UPRONA de se retire de l’hémicycle de Kigobe lors de l’élection de cet Ombudsman alors qu’il devrait se retirer bien avant pour éviter des problèmes politiques actuels. « L’UPRONA s’était retiré des élections et est retombé dans le piège en regagnant les élections. Qu’il accepte tout ce qui lui arrive car cela devait arriver », a déclaré le porte parole de l’ADC-Ikibiri, Chovineau Mugwengezo. (Rtr) - Selon l’observatoire de l’action gouvernementale (OAG); par la voix de son vice-président Prof. Gertrude Kazoviyo, l’élection de Rukara est un problème qui s’est ajouté aux autres. « Il est contesté par ceux qui devrait le saisir en cas de problèmes, comment sera-t-il le médiateur entre les Burundais ? », s’est-elle interrogé. (Rpa) - Les partis d’opposition se disent étonnés par la volonté du pouvoir en place de mettre fin au mandat du Binub au Burundi. Cette structure des Nations Unies qui avait tant confectionné des rapports sur ce qui se passait au Burundi risque de laisser la population en galère, a déploré le porte-parole de l’opposition burundaise, Chivineau Mugwengezo. « Si le pouvoir en place ose faire des dérapages en présence du Binub, qu’en sera–t-il quand il sera parti ? », s’est-il interrogé le porte parole de l’ ADC-Ikibiri. Il demande que cette structure des Nations Unies reste dans le but de ramener le gouvernement à la raison. (Rtr/Rpa) ● Sécurité - Trois personnes dont deux membres du CNDD de Nyangoma et un FNL fidèle de Rwasa ont été arrêtées ce matin à Gatete dans la commune de Rumonge. Toutes les trois ont été arrêtées par les militaires du Camp Gatete ce matin et sont accusé de collaborer avec des malfaiteurs. Des sources proches des familles de ces personnes disent que ces personnes ont été arrêtées pour avoir adhéré à d’autres partis que celui au pouvoir. Elles demandent plutôt la libération des leurs car ils sont innocents. (Isanganiro) - Un certain Nzoyisaba Antoine, jeune marié âgé de 19 ans, a été tué par la police nationale de Bubanza ce weekend vers 21heures comme le souligne la population de Rugenge-Kizina. Selon le père de la victime, son fils n’appartenait à aucune formation politique et a été tué par le commissaire provincial de Bubanza Nzeyimana Remegie. (Rpa/Rtr/Bonesha) - Selon un témoin qui était sur les lieux du drame, un véhicule du commissaire de la police suivait à grande vitesse la victime qui était sur sa moto et quand il perdu son contrôlel, il a été fusillé par le commissaire lui-même, a affirmé le témoin. « Il criait qu’il est originaire des environs et qu’il n’était pas un malfaiteur, mais des coups de feux se sont fait entendre et il a été découvert mort le matin », a déclaré le témoin trouvé sur place. (Rpa) - La femme de la victime, enceinte de quelque mois, trouve qu’il est difficile d’avoir confiance en la police nationale alors qu’elle vient de tuer un innocent. « Nous ne voyons pas à quel saint se vouer », a laissé entendre la femme de la victime, des larmes coulant de ses yeux. Ce n’est pas la première fois que le commissaire de police de Bubanza est cité dans les affaires d’exécution extrajudiciaire. Un certain Jackson Ndikuriyo avait été découvert mort et vite enterré indignement par la population sur ordre de la police, qui l’accusait de collaborer avec des groupes de malfaiteurs armés. (Rpa/Bonesha) - Le commissaire de police à Bubanza dit ne pas savoir beaucoup de choses sur la mort de ce motard. Il reconnait néanmoins que cette personne a été tuée par des agents de la police, des agents sous ses ordres car il est le responsable militaire au niveau de la province. Il dément aussi les accusations de la population comme quoi son véhicule avait été utilisé par la police lors de la poursuite de ce motard qui vient d’être tué par ceux qui devraient le protéger. (Rpa) |