Le Burundi conditionne l'envoi de renforts militaires en Somalie
Sécurité

PANA, 15/11/2010

Bujumbura, Burundi - Le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a réitéré, lundi, son engagement à rester aux côtés du peuple somalien "en gardant et en augmentant les effectifs de nos troupes, pourvu que les conditions requises de redéploiement soient réunies".

Le président burundais procédait à l'ouverture solennelle d'une conférence internationale de quatre jours sur la paix en Somalie, en présence des représentants de l'Union africaine (UA), des Nations unies et du pouvoir somalien.

Le Burundi et l'Ouganda sont, pour le moment, les seuls pays qui ont répondu favorablement à la demande de l'Union africaine de déployer des contingents de maintien de la paix en Somalie pour aider ce pays de la corne de l'Afrique à mettre fin à deux décennies de guerre civile.

Le chef de l'Etat burundais a promis que son pays allait rester et même renforcer ses trois bataillons déjà présents en Somalie 'pourvu que les conditions requises de déploiement soient réunies'.

Les pays contributeurs de troupes au sein de la Mission de maintien de la paix en Somalie (AMISOM) continuent à réclamer la révision des règles d'engagement qui sont pour le moment défensives pour les rendre plus offensives face aux jeunes insurgés islamistes d'El shebaab opposés au pouvoir en place à Mogadiscio.

Le niveau des salaires ne seraient pas non plus de nature à encourager les troupes présentes au sein de l'AMISOM.

La logistique militaire à la disposition des soldats étrangers de maintien de la paix ne serait également pas à la hauteur de la difficile mission qui leur a été assignée.

On rappelle que les conférenciers ont réservé, au début de leurs travaux, une minute de silence aux dizaines de soldats burundais et ougandais qui ont été tués en Somalie.