Nouvelles locales du mercredi 17 novembre 2010
Nouvelles locales

@rib News, 17/11/2010

Economie

- Le ministre de la Bonne gouvernance et de la Privatisation Jean Baptiste Gahimbare a annoncé ce lundi la privatisation de l’abattoir de Kamenge à Bujumbura. Selon le ministre Gahimbare, une somme de 1 milliard de francs burundais a été donnée à l’Etat par la compagnie Société de Gestion de l’Abattoir de Bujumbura (SOGEAB) dans le but de l’exploiter d’une façon moderne, a-t-il révélé à la presse. (Rtr)

- Selon Léopold Bapfutwabo, président de la SOGEAB, la société qui a gagné le marché de gestion de cet abattoir, malgré que son entreprise soit privée, l’aide du gouvernement est nécessaire dans le but de mieux faire leur travail. Il n’a pas manqué de confirmer que cette entreprise sera modernisée dans le but de produire un travail de qualité. Le ministre de la Bonne gouvernance a de son coté fait savoir que l’enveloppe pour les travailleurs de cet abattoir est déjà disponible et que au total 258 millions de nos francs seront versés pour aider dans l’indemnisation des travailleurs licenciés. (Rtnb/Rtr)

- Une autre privatisation concerne le Complexe Textile de Bujumbura (COTEBU). Le ministre Gahimbare a annoncé dans un point de presse que le COTEBU a été loué par Afritextile, une entreprise de l’Ile Maurice, qui va l’exploiter pendant 30 ans sans arrêt. M. Gahimbare a fait savoir que l’Afritextile payera chaque année 2% de sa production au gouvernement burundais, et va aussi payer les taxes qui s’imposent, a-t-il souligné avant de demander à cette entreprise de mettre du sérieux dans la gestion du COTEBU. (Rtnb)

- L’Afritextile va employer dès le début de ses activités 600 travailleurs pour atteindre 1600 dans les jours à venir, comme l’a annoncé son représentant Sylvestre Banzubaze Banzubaze après la signature de cet accord entre le gouvernement et Afritextile. Il a annoncé en plus que les travaux vont démarrer bientôt, mais que cette année, par manque de coton, il n’y aura pas de production. Il a affirmé que le travail au sein de l’Afritextile va bel et bien démarrer l’année prochaine. (Rtnb/Rtr)

Sécurité

- Le ministre de la Sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni a répondu aux questions orales devant le Parlement burundais. Les parlementaires ont cherché des explications sur l’existence ou non d’une rébellion, ce que le ministre a rejeté énergiquement. Il a parlé plutôt de groupes de bandits qui viennent d’être démantelés par la police nationale. Le ministre Bunyoni s’est aussi montré incapable de clarifier certaines choses qu’il qualifiait de secret de la police. (Isanganiro)

- Certains parlementaires se sont montrés inquiets par le comportement de certains policiers qui tuent ceux qu’ils sont supposés protéger. Sur cette interrogation, le ministre a confirmé certains cas où des éléments de la police se montrent peu efficaces et maladroits envers les civils et a souligné que des enquêtes sont en cours pour punir exemplairement des policiers qui se montreront coupables d’actes de violation de droits de l’Homme. (Rpa/Isanganiro)

- La famille de Niyonsaba Antoine, tué ce vendredi par le commissaire de police à Bubanza, demande que ce commissaire soit puni conforment à la loi. Le père de la victime a déploré que le commissaire soit toujours libre alors qu’il a commis un crime de sang. Il a déploré ensuite que son fils ait été tué par quelqu’un qui le connaissait bien sans faire des investigations pour connaître que réellement s’il était innocent. (Isanganiro/Rpa)

- Les membres d’une association de transport sur motos en province de Bubanza ont déploré eux aussi le comportement de Remegy Nzeyimana, le commissaire de police qui ne cesse de verser le sang des innocents, en les fusillant alors qu’ils ne représentent pas de dangers pour le pays. « Il se comporte comme une bête féroce car il tue chaque jour des innocents », a déploré l’un deux devant aux médias, tout en estimant que le meurtrier devait être déjà entre les mains de la police pour faire un dossier sur ce qu’il fait. (Rpa)

- Selon des sources es organisations de la société civile confirmées aussi par les membres de l’association des transporteurs de Bubanza, Remegy Nzeyimana est cité dans les assassinats et exécutions extrajudiciaires ces derniers jours. Le dernier cas fut l’assassinat de Jackson Ndikuriyo, ancien policier qui a été tué par le même commissaire puis enterré indignement.

Droits de l’homme

- L’expert indépendant des Nations Unies au Burundi a déploré la mort des dizaines de personnes tuées par la police présidentielle ces derniers jours. Dans une conférence de presse de ce mercredi, l’expert a souligné que selon les dernières informations de la part de plusieurs sources, plusieurs personnes ont été torturées, et quelques fois tuées par les services de renseignements, qualifiés comme étant la main droite du président de la République, car ces éléments relèvent directement de la présidence. Il a souligné que bientôt, il va faire un rapport qu’il va adresser à ses supérieurs dans le but de lancer des enquêtes impartiales sur ces cas d’exécutions extrajudiciaires dont le Burundi est accusé ces derniers jours.  (Isanganiro)

Politique

- L’élection de Cheikh Rukara comme Ombudsman burundais n’est pas tranquillisant, a déploré le délégué général du FORSC, Pacifique Nininahazwe. Selon lui, le rôle de l’Ombudsman est dure et nécessite une grande et parfaite collaboration entre les concernés, c’est  à dire des acteurs politiques du pays. Or, a-t-il a regretté, le parti au pouvoir a fait à lui seul ce choix et n’est pas attelé à chercher de l’entente avec les partis concernés, ceux de la mouvance et ceux de l’opposition. (Rpa)

- Le président du FORSC a cependant suggéré à cet élu de bien manifester son bravoure en choisissant les proches collaborateurs. « Il a encore des chances de montrer que réellement il veut servir à tout le monde. S’il choisit bien ses collaborateurs, peut être qu’il pourra rectifier son image », a déclaré Pacifique Ninninahazwe. (Rpa)

Société

- Le président de la République a reçu ce matin en audience la délégation des évêques catholiques du Burundi. A la fin de  leur entretien, Mgr Ngoyagoye a fait savoir que cette délégation voulait plaider pour qu’il y ait une loi qui gère les églises au Burundi pour éviter des problèmes de chaque jour. Il a fait savoir que l’Eglise catholique est toujours prête à contribuer dans la consolidation de la paix et e la démocratie. (Isanganiro)