Nouvelles locales du mercredi 24 novembre 2010
Nouvelles locales

@rib News, 24/11/2010

● Gouvernance

- Le président de l’Observatoire de Lutte contre la corruption et les malversations économiques Gabriel Rufyiri accuse l’ambassadeur du Burundi en Tanzanie, le maire de la ville de Bujumbura Evrard Giswaswa, le commandant de la région ouest de la police,   et l’homme d’affaire fidele au parti au pouvoir Kayobera d’avoir créé une association pour faire des livraisons fictives à la police nationale. Selon Rufyiri, cette entreprise, qui fonctionne même en marge de la loi burundaise, se fait fournisseur des équipements à la police mais ces équipements n’arrivent même pas à la destination. (Rpa)

- Le président de l’Olucome déplore que le Burundi occupe toujours la mauvaise place dans les classements faits par de grandes organisations internationale. « Le Burundi est le dernier parmi les pays les moins corrompus, les pays à risque de la faim, les pays les moins organisés, les pays les moins démocratiques et autres », a déploré Gabriel Rufyiri. « Il y a ceux qui m’accusent que je ne parle jamais de bonne choses de la part de l’Etat, c’est parce que je ne les vois pas du tout », a-t-il déclaré avant d’ajouter que d’ailleurs il y a des gens qui sont payés pour chanter les bienfaits du pouvoir et qu’il ne veut pas faire par conséquent le travail des autres. (Rpa/Bonesha)

- Le 2è vice-président de la République Gervais Rufyikiri a déploré la lenteur dans le traitement des dossiers au ministère de l’Energie et Mines. Au cours d’une réunion tenue à Gitega à l’intention du personnel de l’hydraulique, Rufyikiri s’est dit choqué et même navré par le manque de patriotisme lié au non-usage du budget alloué à ce secteur, ce qui fait que quelque fois ce budget tombe en annulation alors qu’il y a des secteurs clés qui ont besoin de cet argent. (Rtnb)

● Sécurité

- Un groupe d’hommes armés a échangé de tirs avec des éléments de la police dans montagnes de la commune Vugizo de la province Makamba au sud du Burundi. Des sources policières soulignent que la police qui avait eu des renseignements selon lesquels ce groupe de « bandits » armés allait passer dans les parages s’était préparé et au cours de cette opération deux des inconnus armés ont trouvé la mort dans ces affrontements. (Rtnb/Rpa/Bonesha/Isanganiro)

- Des sources sur place disent que ce groupe a passé par les collines de Mukimba vers la matinée de ce mercredi 24 novembre 2010 et ont volé un poste de radio dans un ménage situé sur cette colline. Ces mêmes sources ajoutent que ces hommes armés avaient deux fusils et étaient au total au nombre de 8 et auraient pris la direction de la commune de Vyanda.

- Le porte-parole des Forces de Défense Nationale Colonel Gaspard Baratuza a fait savoir que deux des malfaiteurs ont été arrêtés à l’aide de la population de la localité de Rukambasi de la commune de Vugizo et sont pour le moment au camp militaire de Nyanza-Lac pour des raisons d’enquêtes. Selon le porte-parole des FDN, l’un des gens capturés est un militaire de l’armée régulière qui avait quitté son camp depuis le 14 novembre 2010 et avait disparu dans la nature. Une autre personne, ajoute le porte-parole des FDN est un ancien policier qui avait quitté la police pour fautes graves. Il a fait savoir que des enquêtes sont en cours pour connaitre où allaient ces malfaiteurs. (Rtnb)

- Certaines personnes des provinces de Muyinga et Karusi ne dorment plus dans leurs ménages par crainte d’être surnaturels qui les attaquent la nuit en provenance de la Tanzanie. La nuit de ce mardi à mercredi, comme le soulignent des sources sur place, la plupart des gens de certaines communes des deux provinces ont passé la nuit à faire des tapages dans le but de faire peur à ces esprits surnaturels. Des sources administratives dénoncent plutôt une pratique de bandits qui cherchent à terroriser les gens pour avoir la possibilité de voler dans les ménages pendant que les habitants se cchent dans les marais. (Rpa/Isanganiro)

- Un chef de position de Murore à Cankuzo Nord-est du Burundi a été tué ce mardi soir par des hommes armés de fusils kalachnikov, de grenades et de gourdins, ont annoncé des sources locales sur place. Brigadier Claude Niyonzima alias Kaboboye a été tué alors qu’il était assis dans sa chambre en trai de manger. Une autre personne du nom de Désiré Ndagijimana a aussi été tuée par ces hommes dont l’identité reste inconnue. Quant à Nkeshimana Gabriel qui a voulu fuir lors de cette attaque, a reçu deux balles au niveau des hanches et se trouve dans un état critique, append-on de sources sur place. (Bonesha/Rpa)

● Société

- Trois personnes de la colline de Nyabigina à Nyanza-Lac viennent de passer deux jours dans les cachots de la police pénitentiaire à Rumonge au Sud du pays. Deux des trois affirment avoir demandé de l’argent aux rapatriés pour qu’ils les enregistrent sur les istes de ceux qui allaient avoir des maisons couvertes de tôles par une ONG dénommé World Relief. Le troisième de son coté nie tout implication dans la demande des pots de vin pour que les maisons soient couvertes de tôles. (Isanganiro)

● Politique

Le porte-parole de l’ADC-Ikibiri Chovineau Mugwengezo souligne que le Burundi viole systématiquement et à bon escient les droits et les libertés les plus fondamentaux des Burundais. Il déplore que beaucoup de gens soient en prison depuis la tenue des élections communales en mai dernier et près de 600 personnes membres des partis d’opposition sont en prison pour le simple fait qu’ils ne sont pas du parti au pouvoir. Il demande même à la communauté internationale de geler l’aide du Burundi car cette aide va directement dans les poches des individus. (Rpa)

- Le président du parti ABASA Terence Nsanze demande au gouvernement de dialoguer avec les partis membres de la coalition ADC-Ikibiri dans le but de faire régner la paix au pays. « Quand il y a de l’insécurité, c’est l’Etat qui perd le plus » a déclaré l’ancien ambassadeur du Burundi aux Nations Unies. Selon lui, dire que les groupes des combattants actuels n’ont pas de ligne réellement rebelle et qu’ils n’ont même pas de chef n’est pas un motif fondé pour ne pas négocier avec eux, a martelé Nsanze Terence. (Rpa/Isanganiro)