Le monde de la musique en deuil au Burundi
Société

PANA, 06 janvier 2011

Bujumbura, Burundi - L’auteur, compositeur, arrangeur, interprète et producteur de musique burundais, Jean Christophe Matata, a succombé à une crise cardiaque en début de semaine dans un hôpital de Cape Town, en Afrique du Sud, apprend-on de source proche du disparu, à Bujumbura.

Les préparatifs de rapatriement de la dépouille mortelle sont en cours et impliquent plusieurs personnes, dont le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, qui aurait accepté de verser à la famille du défunt presque la moitié des 15 millions de francs burundais (près de 15.000 dollars us) nécessaires à faire venir le corps et organiser les obsèques dignes d’une vedette de son rang au bercail.

Certaines grandes radios locales ont également annoncé des contributions financières pour rapatrier le corps du jeune chanteur décédé au sommet de sa gloire à l’âge de 49 ans.

Les éléments biographiques officiels disponibles du chanteur indiquent qu’il a rejoint le grand orchestre “Africa Nile Band” de Bujumbura à l’âge de 18 ans, puis celui de “Mihigo des Grands Lacs”avant de poursuivre sa carrière musicale en solo au Rwanda voisin.

Son tube phare reste, aux yeux de ses fans et mélomanes, « Amaso akunda ntabona neza » (les yeux qui aiment ne voient pas bien, en langue nationale, le kirundi) sorti en 1987.

Au niveau international, Christophe Matata a choisi de s’installer en Belgique depuis fin 1991 pour mieux se produire en occident.

Concernant ses genres musicaux, on le disait adepte du zouk, reggae, soukouss, afro-beat, afro-danse, afro-rock et autres musiques traditionnelles.

Rappelons enfin qu’en tant qu’auteur-compositeur, Jean Christophe Matata a collaboré avec un grand nombre d’artistes et groupes musicaux africains et européens comme la rwandaise Cecile Kayirebwa, Adele Shane, Georgette Pantz, Jean Bikoko Aladin du Cameroun, Kami one du Tchad ou encore Tony Vision du Nigeria.