Nouvelles locales du mercredi 12 janvier 2011
Nouvelles locales

@rib News, 12/01/2011

● Société

- La dépouille du chanteur burundais Jean-Christophe Matata, décédé la semaine dernière en Afrique du Sud, est arrivée à Bujumbura mercredi vers 11H 45min à bord d’un avion de la compagnie Ethiopian Airlines. Son corps a été conduit au Musée Vivant de Bujumbura pour les derniers hommages. Il sera enterré ce jeudi matin à Mpanda. (Rtnb/Isanganiro/Rpa)

- L’association des veuves et orphelins des crises politiques qui ont secoué le Burundi a procédé à l’inhumation de Barayanda, ancien administrateur communal de Busoni tué en 1993 par les militaires burundais. Selon la fille ainée de la victime Chrissie Munezero, il faut que  tout Burundais soit enterré avec dignité. (Rtr)

- L’enterrement de l’ancien administrateur de Busoni qui a eu lieu ce samedi a été emmaillé de difficultés, comme le soulignent des sources sur place. Cet homme assassiné la veille de l’assassinat de Melchior Ndadaye devrait être enterré près de son ancien bureau mais l’administration s’y est opposée et il a été enterré sur sa colline natale. Là aussi, les choses ont failli se compliquer car les membres du parti UPRONA avaient refusé que leur administrateur soit inhumé près de certaines personnes, y voyant une provocation. Cependant, suite à la détermination de la population locale, il a été inhumé sur cette même colline. (Isanganiro)

- Selon le délégué général du FORSC Pacifique Nininahazwe il ne faut pas que le gouvernement tarde à mettre en place les mécanismes de justice transitionnelle pour éviter le pire. Selon lui, la réaction des paysans de Busoni de refuser l’enterrement est fondé mais aussi celle des membres de la famille des disparus de déterrer et enterrer dignement les leurs. (Rtr)

- L’un des membres de la société civile burundaise, Gerard Nduwayo trouve lui aussi que l’enterrement des gens tel qu’il est fait actuellement n’est pas bon vu que pour certaines personnes les plaies de la guerre ne sont pas encore cicatrisées. Il demande que les activités des associations qui se chargent de l’enterrement des restes des gens tués lors des crises arrêtent cette activité pour que cela soit examiné et programmé ensemble et surtout sous la supervision du gouvernement. (Rpa)

Politique

Le gouvernement a annulé un contrat signé avec la compagnie américaine AAE System pour l’achat de matériel de communication. Selon le contrat qui aurait filtré jusqu’aux médias locaux, l’entreprise a renoncé à ce marché de près de 600 millions de dollars américain. (Isanganiro)

- Selon le président de l’Olucome qui avait dénoncé le marché, c’est un pas que le marché soit annulé, mais cela ne suffit pas du tout. Gabriel Rufyiri exige que des responsabilités dans ce marché soient établies et que les coupables soient traduits devant la justice burundaise. Le président de l’Olucome avait révélé ce scandale politico-financier sans précédent au Burundi depuis qu’il avait entamé sa carrière de lutte contre la corruption. Il avait demandé un audit international pour mettre la lumière autour de ce marché. (Isanganiro/Rpa)

Sécurité

- Le bras de fer entre la police et les motards de la ville de Bujumbura commence à faire des victimes. Ce mercredi matin, un minibus se rendant en ville s’est renversé suite à une corde tendue par la police pour empêcher les motos d’entrer en ville suite à la mesure de limiter les motos en ville de Bujumbura. Lors de cet accident, une personne est décédée tandis que 17 autres ont été blessés. (Rtnb)

- Le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana souligne que la sécurité est bonne sur tout le territoire national. Il souligne que lors d’une rencontre entre le président de la République et les gouverneurs de province, il a été signalé que la sécurité est bonne. S’exprimant sur la question des motards, le ministre Nduwimana a souligné que la mesure avait été prise dans l’intérêt de tous les Burundais. Il dit cependant que la question sera analysée dans l’intérêt de tout le monde. (Rtnb)

- Selon "Fontaine Isoko" une ONG locale, il faut que les élus du peuple se lèvent pour plaider la levée de l’interdiction faite aux motards de traverser les ponts du sud et du nord de la capitale. Selon le cette organisation de la société civile, il y a des indices que la sécurité est bonne raison pour laquelle il ne fallait pas empêcher aux motards de travailler comme il faut dans toute la ville et même ailleurs. (Rpa)