Burundi : l’opposition réfute être à l'origine d’une nouvelle rébellion
Politique

@rib News, 27/01/2011

L’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-Ikibiri) une coalition de partis politique de l’opposition, rejette le contenu du rapport de Human Right Watch (HRW) selon lequel certains membres des partis d’opposition réunis au sein de l’ADC-Ikibiri, surtout les FNL, auraient quitté leurs foyers pour regagner le maquis.

« Nous ne sommes pas prêts à faire la guerre et notre option est surtout politique que militaire », a déclaré le porte-parole de l’ADC-Ikibiri, Chovineau Mugwengezo.

« Notre bataille n’est pas celle de faire retomber notre pays encore une fois dans une crise de guerre civile » déclare le porte-parole de l’ADC-Ikibiri, tout en ajoutant qu’au Burundi la vie des opposants politiques et de la société civile est devenue compliquée ces derniers jours suite aux intimidations et arrestations des membres de l’opposition.

Le rapport annuel de HRW pointe du doigt les irrégularités qui ont émaillé les élections qui viennent de dérouler au Burundi, surtout en ce qui concerne le non-affichage ou indisponibilité des procès verbaux après dépouillements.

Apres le marathon électoral, l’organisation de défense des droits de l’homme avait déploré le silence de la communauté internationale sur les cas d’arrestation des membres des partis d’opposition ainsi que sur des séries d’exécutions extrajudiciaires. HRW déplorait aussi la découverte des corps d’anciens membres du parti FNL flottant dans les eaux de lacs et rivières après leur arrestation par la police.

C’est cette situation qui aurait poussé, selon le rapport de HRW, certains membres des partis d’opposition, surtout les FNL, à regagner le maquis.

Neela Ghoshal, représentante de HRW au Burundi mais vivant au Kenya depuis son expulsion par Bujumbura, a fait savoir que des preuves sur l’insécurité grandissante pour le moment au Burundi font penser qu’il y a quelque chose qui se prépare. Selon elle, des positions militaires attaquées à chaque instant dans certains endroits témoignent de la présence d’un groupe armé bien qu’il n’est pas encore connu réellement.

Pour rappel, des tracts avaient été découverts dans les environs de la ville de Bujumbura, il y a quelques jours, qui appellent les gens à s’unir avec une nouvelle rébellion en gestation.

Des tracts du genre avaient été découverts aussi à Muyira après une attaque attribuée par la police aux bandits armés. Cette attaque avait été revendiquée par une rébellion qui n’a cependant pas révélé son nom. Ces mêmes tracts disaient qu’une rébellion était déjà née et que personne n’avait plus à le douter en l’assimilant aux bandits armés.

Une attaque meurtrière dirigée contre la position militaire de Kiyenzi de la commune Kanyosha avait couté la vie à 8 policiers selon des sources sur place. Cependant, la police avait déploré la mort de 2 policiers uniquement et de plusieurs blessés.

Une récente attaque a eu lieu dans la commune de Buyengero de la province Bururi. Cette attaque du weekend dernier a couté la vie à deux policiers et leurs fusils ont été emportés par ces présumés rebelles burundais. [ND]