PANA, 03 février 2011

Bujumbura, Burundi - Tous les espaces dénudés pourraient être reboisés d’ici l’année 2020 au Burundi, a déclaré ce mercredi le ministre burundais de l’Environnement, Eau, Aménagement du territoire et Urbanisme, Jean-Marie Nibirantije.

Le responsable gouvernemental burundais intervenait à l’occasion des cérémonies inaugurales de l’année internationale des forêts à la périphérie nord de Bujumbura, où une importante quantité de plants forestiers et agro-forestiers ont été distribués et mis en terre en guise d’exemple.

M. Nibirantije a rappelé à la même occasion que l’assemblée générale des Nations unies a proclamé 2011, "Année internationale des forêts".

L’Etat burundais n’aurait toutefois pas attendu le mot d’ordre des Nations unies pour penser à reboiser ses forêts qui ont perdu au moins 30.000 hectares pendant la longue guerre civile de ces dernières années sous les effets conjugués des aléas climatiques, du feu et des activités humaines ou encore la déforestation par les riverains.

D’après la même source, 215 millions de plants forestiers et agro-forestiers, ainsi que plusieurs millions de plants fruitiers auraient ont été plantés à travers tout le pays depuis l’année 2005, ce qui représente une superficie de plus de 170.000 hectares de boisement sur ce laps de temps de cinq ans.

Le ministre a toutefois avisé que l’objectif de reboiser le pays des 'mille et une collines' encore dénudé par endroits à l’horizon 2020, ne sera atteint qu’avec le concours des différents intervenants dans le secteur de la protection de l’environnement.

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a donné déjà l’exemple depuis son arrivée aux commandes de l’Etat, en 2005, en procédant régulièrement à la multiplication, distribution et plantation d'arbres fruitiers à travers le pays.

"A l’allure où vont les choses, le Burundi pourrait devenir le plus grand producteur de fruits du continent", déclarait-il récemment encore, depuis ses vastes étendues de champs à Rutana, une province du sud du pays.