Burundi : L'ADC-Ikibiri rejette les allégations du Porte-parole du Gouvernement
Politique

@rib News, 12/02/2011

Léonce NgendakumanaLe président du parti Sahwanya Frodebu, Léonce Ngendakumana, qui assure la présidence tournante de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-Ikibiri, opposition) s’insurge contre les propos du Secrétaire général et porte-parole du Gouvernement Philippe Nzobonariba.

« Ce qu’il dit dans l’avant midi diffère de qu’il dit dans l’après midi » a rétorqué le président en exercice de l’ADC-Ikibiri, en réponse aux déclarations ce mercredi du porte-parole gouvernemental accusant l’opposition de ne pas militer pour la paix et le dialogue entre le pouvoir et les partis d’opposition.

« Notre coalition ne cesse de dire qu’elle veut le dialogue mais force est de constater que le pouvoir nous accuse de ne pas vouloir dialoguer » a déclaré Ngendakumana.

« Nous sommes prêts à parler avec le gouvernement pour traiter des question épineuses qui hantent le pays » a-t-il martelé.

Le porte-parole du gouvernement avait annoncé être sûr que l’opposition burundaise ne cherchait pas de dialoguer avec le pouvoir car, soulignait-il, cette coalition ne reconnaissait pas les institutions actuelles issues des élections de 2010.

Philippe Nzobonariba avait accusé l’opposition réunie au sein de l’ADC-ikibiri de ne pas répondre aux différentes invitations du ministre de l’Intérieur, ayant la gestion des partis politiques dans ses attributions, chaque fois qu’il organisait des rencontres avec les partis politiques.

Les partis politiques de l’opposition avaient annoncé qu’ils ne peuvent pas se présenter dans de telles réunions surtout que le ministre Edouard Nduwimana traitait des sujets qui ne sont pas dans ses compétences.

Lors de la dernière réunion avec les partis politiques, le ministre Nduwimana s’était contenté de parler de la sécurité, ce qui n’a pas plu aux partis d’opposition car ils l’accusaient de s’occuper d’un domaine qui n’est pas dans ses attributions.

En plus, les partis politiques accusaient le ministre de l’Intérieur de ne pas militer pour les bonnes relations entre les partis politiques. L’opposition trouvait que le ministre de tutelle cherche à tous prix à diviser les partis politiques. [ND]