Burundi : L'OBR dément les accusations portées contre lui par l'ICG
Société

@rib News, 13/02/2011 – Source Xinhua

L’Office Burundais des Recettes (OBR) a réagi ce samedi à un rapport de l'International Crisis Group (ICG) qui l'incrimine sur la procédure de recrutement du personnel utilisée, procédure qui, selon le rapport, aurait été entaché d'une connotation ethnique.

« Le recrutement opéré par l'OBR au cours du trimestre passé a été conduit de façon juste, ouverte et transparente, sur base d' un ensemble de critères objectifs. (..). J'estime qu'il est hautement irresponsable pour une organisation comme ICG d'affirmer gratuitement que le dernier recrutement a privilégié une partie de son personnel au détriment d'une autre partie sur base des critères ethniques », écrit Commissaire Général de l'OBR au représentant de l'ICG Keran Holmes, dans un communiqué de presse.

Dans son Rapport Afrique No169 du 07 février 2011, dans une note en bas de page à la page 20, l'ICG a accusé l'OBR en ces termes : « Le recrutement sur concours en fin d'année 2010 dans le très convoité OBR a été entaché d'une connotation ethnique. Des tutsi lauréats à cet examen ont été remplacés par des hutu qui avaient échoué ».

Juste avant l'opération de ce recrutement, l'OBR avait rendu publique la procédure de demande d'emploi qui n'excluait pas cette connotation ethnique dont parle le rapport de l'ICG.

« L'OBR est un employeur souscrivant au principe de l'égalité d'accès à l'emploi, sans discrimination de sexe, de race, de tribu,bou d'affiliation politique. Des considérations relatives aux minorités tribales, aux groupes ethniques et régionales seront prises en compte pour permettre une répartition équitable des emplois au sein de l'OBR lors de la sélection ».

Dans la sélection finale, l'on a vu 15 candidats de l'ethnie tutsi (minoritaire) au département des douanes qui avaient réussi mais qui se sont vu par la suite remplacés par les candidats de l'ethnie des hutu.

L'explication qui a été donnée par les autorités de l'OBR à cette époque est qu'on a voulu se conformer aux Accords d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi de 2000 qui consacrent les équilibres ethniques.