Nouvelles locales du lundi 21 février 2011
Nouvelles locales

@rib News, 21/02/2011

● Société

- Vendredi, un après midi de colère contre les violeurs et la lenteur de la justice.

La coordinatrice nationale de l’Association de défense des droits de la femme fait la journée de vendredi une journée de réclamer la justice  en faveur des femmes violées et surtout à la jeune Radegonde qui vient de succomber aux blessures issue d’un viol.

« Nous déplorons que les violeurs semblent plus déterminés que jamais pour continuer à humilier la femme burundaise » a déploré Mme Niyonzima Mireille qui a ajouté que chaque vendredi soir, entre 16h et 18h, toute personne voulant réclamer la justice pour Radégonde pourra toujours se rencontrer devant le Parquet de justice de Bujumbura.  « Il n’y a pas d’autres solution et s’il s’avère que dans l’administration ou dans la justice il y a ceux qui ne nous comprennent pas, nous allons les pousser à le comprendre » a-t-elle martelé devant les medias. (Rtr)

- Pour rappel, Radegonde (9ans) avait été violé depuis le mois de décembre par un certain Médard, lauréat de l’Université du Burundi à l’Institut de Pédagogie Appliquée (IPA) et avait même son diplôme de Licence agrégée.

Cette fille de la 2ème année primaire avait eu peur de révéler à ses parents ce qui lui était arrivé et les parents l’ont constaté plus tard, quand son organe génital avait déjà été abimé par des ganglions issus de ce même viol. (Isanganiro/Bonesha)

- Elle a succombé à ces blessures jeudi dernier à l’hôpital Roi Khaled après deux semaines d’hospitalisation. L’ADDF, fâchée par les événements, avait organisé les funérailles de cette jeune fille ce samedi au cimetière de Kanyosha. La colère se lisait sur le visage des gens qui avaient accompagné la fille à son dernier demeure au cimetière de Kanyosha. (Isanganiro/Bonesha)

● Politique

- L’organisation Initiative et Changement International a rencontré ce lundi au Centre Suédois des représentants des partis politiques burundais pour parler de la contribution pour l’amendement de certains textes burundais comme la Constitution. Les membres des partis d’opposition qui rejettent les résultats des élections qui ont eu lieu l’an dernier étaient présents dans cette séance. (Rpa)

- C’est une première séance qui voit la participation des leaders des partis d’opposition réunis au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-Ikibiri).Des propositions qui sortiront de cette séance seront transmis aux autorités supérieures du Burundi en vue de leurs mises en application. (Rpa)

● Sécurité

- Le Porte-parole de la police burundaise, Pierre Channel Ntarabaganyi, a déclaré samedi aux médias que la police a mis la main sur quatre des bandits armés qui avaient attaqué jeudi une position policière de Musigati. « Il y a un qui a été surpris avec du sang sur ses vêtements raison pour laquelle on ne peut pas douter sur son appartenance » a souligné le porte-parole de la police. « C’est sans doute cet homme qui transportait le cadavre de l’un de ces malfaiteurs que la police a découvert le lendemain et qui était tombé sous les balles des policiers » a-t-il laissé entendre. (Rtnb)

- Notons que lors de cette exposition un officier de police de la commune de Musaga connu sous le nom de Fulgence a été lui aussi exposé à la presse. Selon le porte-parole de la police, cet officier de la police aurait relâché un certain Médard accusé d’avoir violé une fille de 9 ans et qui a trouvé la mort due aux blessures de ce même viol. « Nous allons vérifier s’il n’aurait pas reçu de l’argent pour relâcher le violeur car cet officier a relâché le violeur dans des conditions obscures » a souligné le porte-parole de la police burundaise. (Rtnb)

- Les autorités à la base sur certaines collines de la commune de Muhuta soulignent que la population ne dort plus dans leurs maisons par crainte d’être tué la nuit par les membres d’un autre parti que le leur. « Il y a une tension vive entre les membres des partis FNL et CNDD-FDD sur presque toute les collines de Muhuta » a fait savoir l’un des chefs locaux sous couvert d’anonymat. « Nous savons déjà qu’il y a des rebelles dans ces montagnes de Bujumbura Rural et nous demandons qu’il y ait des négociations entre le pouvoir du CNDD-FDD et les partis d’opposition notamment le FNL de Rwasa » a ajouté un certain Mihingama Matthieu, âgé de 62 ans. (Rpa)

- Des sources sur place à Bujumbura disent que la plupart des habitants des montagnes de cette partie du Burundi ont déjà déplacé leurs biens pour qu’ils ne soient pas volés par des bandits ou les rebelles comme la population de cette partie du pays les appelle. Une tension devient vive entre les membres du FNL de Rwasa et du CNDD-FDD au pouvoir, après des assassinats ciblé des membres du parti FNL qui ont été suivi par la vengeance des fidèles de Rwasa, qui vivent pour la plupart dans la clandestinité. (Rpa)

● Education

- La grève décrétée par les syndicats des enseignants au Burundi, contre les procédures des candidats au redéploiement, a été suivis dans pas mal d’école de la ville de Bujumbura. Le Lycée du Lac Tanganyika, seuls 2 sur les 76 enseignants avaient répondu présents en classe, tandis que les autres faisaient un cercle devant la salle des professeurs échangeant sur la grève en cours. (Isanganiro/Rpa/Bonesha)

- Samuel de Jésus Ndimubandi, représentant des élèves du même lycée, a fait savoir que si la grève persiste, il y a risque que les programmes ne finissent pas comme prévu. « Nous craignons que les cours ne se terminent pas comme prévu si la grève persiste » a fait savoir le délégué général du Lycée du Lac Tanganyika ajoutant que chaque fois que les grèves se terminent, les professeurs ont tendance à aller vite dans les explications en classe, ce qui occasionne souvent la baisse du taux de réussite. (Isanganiro/Bonesha)