@rib News, 23/02/2011

● Politique

- Le parti CNDD- FDD au pouvoir au Burundi depuis 2005 serait en train se subir une agitation interne pour la nième fois, a-t-on appris des sources concordantes à Bujumbura. A l’origine de ce malaise, serait une circulaire qui demande aux membres du parti présidentiel, qui ne sont pas impliqués dans des actes de malversation et de banditisme à main armée, de prendre les choses en main. Cette situation s’est déclarée, deux semaines seulement avant le congrès du parti CNDD-FDD, un congrès qui a été précédé par d’autres congrès au niveau local qui viennent de se clôturer dans tous le pays. (Rpa)

- Selon nos sources, confirmées par certains des médias burundais, un groupe de citoyens membres du parti présidentiel ne veulent pas la reconduction de certaines personnalités influentes du parti qui ont trempé dans les actes de dilapidation des derniers publics et aussi sont impliqué dans des cas d’exécution extrajudiciaire. (Rpa)

- D’autres sources soulignent également le mécontentement de ce même groupe vis-à-vis de l’ingérence en politique de certains hauts gradés de la police et de l’armée dans les décisions politique au sein du parti au pouvoir. Le parti au pouvoir a déjà connu beaucoup d’autres séparations depuis l’époque de la rébellion. En 1998, un groupe sous Ndayikengurukiye a décidé de se séparer d’un autre de Nyangoma, le président fondateur du CNDD. Peu de temps après, Pierre Nkurunziza et Hussein Radjabu ont créé à leur tour une autre aile, en écartant Ndayinkengurukiye.

- Le virus de la séparation aura persisté jusqu’en 2007 quand Hussein Radjabu, qui venait de porter au pouvoir Pierre Nkurunziza, a été écarté de la tête de ce même parti et a été vite conduit dans une maison de détention de Bujumbura. Aujourd’hui, il va bientôt fêter le quatrième anniversaire de son entrée à la prison centrale de Mpimba.  

- Les divisions qui se profilent à l’horizon risquent de créer une autre aile au sein du parti présidentiel, accusé par l’opposition d’avoir truqué les élections de 2010.

● Justice

- Le Parquet de la justice de Bujumbura a condamné à la perpétuité Médard Havyarimana, reconnu coupable d’avoir violé une fille de 9 ans qui était en 2ème année primaire à Musaga. Selon l’avocat de la famille de la victime Me Ndendakubwayo, la justice a tout fait pour juger le criminel et c’est une satisfaction totale pour la famille de la victime. L’officier de police de la commune urbaine de Musaga accusé d’avoir relâché sans procès le présumé violeur va purger une peine de 6 mois en prison ferme. (Isanganiro/Rpa)

● Droit de l’homme

- La Ligue des droits de l’homme ITEKA se dit préoccupée par l’absence de la Commission indépendante des droits de l’homme. Edouard Biha déplore que quelques jours avant la tenue de la réunion habituelle sur les droits de l’homme au niveau mondial à Genève, le Burundi n’a pas encore mis en place la Commission des droits de l’homme alors qu’il devrait le faire depuis 2008. (Isanganiro)

● Sécurité

- Un jeune de 19 ans a été arrêté ce mardi à Nyamurenza en province de Muyinga en compagnie de 19 autres jeunes. Des sources de la commune disent que les codétenus ont été libérés mais que cet élève de la 1ere année pédagogique reste toujours au cachot de la commune. Selon des sources proches de la famille du jeune, il serait victime d’un conflit foncier qui l’oppose à l’administrateur communal de Nyamurenza. La commune rejette les allégations et taxe le jeune d’être membre du parti FNL et qu’il recrute pour les bandes armés. (Rpa)

● Santé

- La CED-Caritas Burundi est en train de distribuer des moustiquaires à l’intention des populations dans 8 provinces du pays. Selon le chargé du projet au CED-Caritas Burundi, la population se présente massivement dans les sites de distribution des moustiquaires et ce mercredi après midi, le taux déjà accompli était de 40%. La campagne qui va durer 5 jours a commencé lundi dans 8 provinces du Burundi. (Synergie des médias)

- La lèpre est une maladie qui fait toujours des victimes à travers tous le pays. Des sources médicales soulignent que les provinces de Bubanza et Bujumbura sont parmi les plus menacées par cette maladie suite à leur situation géographique par rapport au Congo. La province de Cibitoke n’est pas non plus épargnée, des cas de lèpres sont signalés et des rapatriés qui reviendraient avec la maladie seraient nombreux. (Rtnb)