Nouvelles locales du jeudi 24 et vendredi 25 février 2011
Nouvelles locales

@rib News, 25/02/2011

● Sécurité

- Pasteur Mpangaje (alias Giswi) a été tué ce jeudi vers 21 heurs du soir dans la commune urbaine de Kanyosha par des hommes armés. La veuve de la victime accuse les jeunes du parti au pouvoir connu sous le nom d’Imbonerakure d’être derrière cette attaque meurtrière. « On l’accusait d’être membre du parti FNL et c’est pour cela qu’il a été tué » a raconté la femme du défunt. (Isanganiro/Bonesha)

- « Quand un membre du parti au pouvoir meurt, même l’administrateur se lève pour venir voir ce qui s’est passé, mais quand il s’agit des membres des autres partis, rien n’est fait » ont accusé les membres de la famille de la victime, qui ajoute que les fideles de Rwasa sont toujours la cibles des jeunes du parti au pouvoir qui patrouillent la nuit armés alors qu’ils sont de simples civiles. (Isanganiro)

- La situation a failli dégénérer en catastrophe lors de l’enterrement de la victime car les membres de la famille de la victime n’ont pas supporté la présence des membres du parti au pouvoir CNDD- FDD sue le lieu de l’enterrement, parti dont les jeunes seraient à l’origine de cette mort. Ils se sont lancé des injures pendant que les autres chantaient au cimetière, priant pour le disparu. La situation est comme ainsi dans cette partie de la ville de Bujumbura alors que les autres parties de la capitale d’autres cas d’assassinats ciblés sont aussi rapportés. (Bonesha)

- La victime était père de 5 enfants et membre du FNL fidèle à Agathon Rwasa. Il vivait de la vente des briques cuites, a-t-on constaté sur place. La localité de Ruziba est devenue ces derniers jours le théâtre d’assassinats. Les partis d’opposition ont qualifié hier dans une conférence de presse que les tireurs seraient des « mécontents », frustrés par la gestion maladroite du pouvoir en place. Le pouvoir de son coté qualifie les tireurs de « bandits ». (Isanganiro)

- Le porte-parole du gouvernement burundais Philippe Nzobonariba se dit inquiet par les propos du président du parti Sahwanya Frodebu Léonce Ngendakumana. Selon lui, ces gens qui tirent ne sont pas des mécontents, mais de simples malfaiteurs. Nzobonariba s’interroge s’il n’ ya pas de relation entre lui et les groupes de bandits armés qui tuent au Burundi. Selon Nzobonariba, un simple examen de conscience est nécessaire pou éviter de dire du n’importe quoi. Il met en garde les représentants des partis politiques que le gouvernement ne les considèrent pas comme des membres de l’ADC ikibiri mais comme des membres de leurs partis. (Isanganiro)

● Politique

- Mme Christine Ndayishimiye, ancienne ministre des droits de l’homme au Burundi a été choisi pour remplacer Mme Bukuru Marguerite au poste de vice-présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI. Elle remplace une vice-président qui vient de démissionner pour occuper un autre poste. (Bonesha)

- Un congrès du parti CNDD-FDD qui était prévu avant la fin de ce mois serait reporté à la fin du mois prochain, pour des raisons non encore connues. Selon des sources proches du parti au pouvoir, il y aurait des malentendus entre les membres de ce parti qui veulent se diviser sur fond des cas de détournement des deniers publics. Le président de ce même parti souligne cependant que cela n’est que rumeur et que le parti finalise certains travaux de construction de leur permanence à Bujumbura, et le congrès pourraient avoir lieu à la fin du mois prochain. (Rpa)

- Le porte-parole du parti FRODEBU Pancrace Cimpaye déplore que le rapport de la situation des droits de l’homme vient de passer trois ans sans être déposé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève. Cimpaye souligne qu’il est tout à fait compréhensible que le pouvoir de Bujumbura refuse à l’expert indépendant de faire ce rapport. Il souligne que la cause de tout cela est que le gouvernement ne peut pas accepter de mettre à la surface la réalité sur les cas de gens retrouvés morts après leurs arrestations par la police. (Isanganiro)

- L’opposition burundaise réunie au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) demande au gouvernement burundais d’amorcer le dialogue entre les partis d’opposition et lui dans le but de vider, une fois pour toute, les questions politico-sociales qui hantent le pays. Dans une conférence de presse animée par ces mêmes partis au siège du parti UPD-Zigamibanga dans la commune urbaine de Rohero ce jeudi, les partis d’opposition, par la voix du conférencier du jour, Léonce Ngendakumana, président en exercice de l’ADC et président du parti FRODEBU, ont souligné que le ministre de l’Intérieur ayant dans ses attributions la gestion des partis politiques, milite pour la destruction des partis politiques. (Rpa/Isanganiro)

- « L’ADC ikibiri n’est pas du coté de ceux qui tirent, mais il faut que leurs identités soient déclinées pour éviter le pire dans le pays et ensuite, il faut les écouter car, ils ne sont pas du tout fous quand ils attaquent même des positions policières, » a martelé M. Ngendakumana. Les partis de l’opposition qui regrettent le départ vers la clandestinité de certains des leaders des opposants politiques burundais disent « tendre la main au gouvernement pour des négociations dans le but de vider une fois pour toute, les questions qui hantent le Burundi ». « Que le pouvoir se souvienne qu’il n’a pas gagné le combat car le CNDD-FDD est venu suite aux négociations, donc ils ne sont pas tellement intelligents que les autres, » a encore souligné Ngendakumana, ajoutant qu’ils doivent être écoutés par ceux-là même qui ne veulent pas l’accepter. (Isanganiro/Rpa/Bonesha)

Justice

- 35 candidats cadres à la Cour des comptes ont été approuvés par l’Assemblée nationale burundaise. Cette action qui a duré beaucoup de temps suite aux inquiétudes des élus du peuples qui trouvaient que la liste était essentiellement faite de jeunes diplômés qui n’ont pas assez de compétences surtout qu’ils avaient terminé des Universités privées avec une note basse. (Bonesha)