Six soldats du contingent burundais en Somalie tués depuis dimanche dernier
Sécurité

PANA, 25 février 2011

Bujumbura, Burundi - Six soldats burundais ont été tués et une douzaine d'autres blessés dans les combats qui opposent depuis dimanche les forces de la Mission africaine de maintien de la paix en Somalie (AMISOM) et aux insurgés islamistes d’Al Shabaab, opposés au pouvoir en place à Mogadiscio, annonce un communiqué officiel publié vendredi à Bujumbura.

"L’AMISOM, en général et le Burundi, en particulier, déplorent provisoirement la mort de six militaires de la paix et douze blessés au cours des combats qui opposent depuis dimanche dernier les forces gouvernementales et les mouvements extrémistes Al-Qaïda et Al Shabaab", indique le communiqué du ministère de la Force de défense nationale et des Anciens combattants.

Le Burundi et l'Ouganda sont les seuls pays à avoir dépêché depuis 2007 des troupes de maintien de la paix en Somalie, sous la bannière de l'Union africaine (UA).

Les troupes déployées dans le cadre de l'AMISOM ne totalisent pas encore 10.000 hommes, alors que l'UA en réclament au moins 15.000 pour venir à bout de jeunes islamistes d'Al Shabaab, opposés au pouvoir en place à Mogadiscio et à toute présence militaire étrangère.

Lors de cette énième attaque, les forces gouvernementales somaliennes, appuyées par l’AMISOM, auraient néanmoins pu récupérer deux positions stratégiques de Mogadiscio, dont l’ancien ministère de la Défense (Khashandigha) et l’ancienne Laiterie (Milk factory), indique le communiqué.

Les forces de maintien de la paix en Somalie sont souvent la cible d’attaques d’Al Shabaab et le contingent burundais déplore déjà la perte de 30 éléments dont l’ancien commandant en chef adjoint de l’AMISOM, le général Juvénal Niyoyunguruza.

La présence militaire du Burundi dans le bourbier somalien reste entourée de controverses dans l'opinion nationale, surtout pour n'avoir pas été autorisée par le Parlement burundais.

L'Etat burundais, de son côté, maintient qu'il faut surtout 'rendre la pièce de la monnaie' à la communauté internationale qui a porté assistance au pays au plus fort de sa guerre civile.