La vie comme elle se présente dans le village de SOS Villages d'Enfants de Gitega
Société

@rib News, 05/03/2011 – Source Sport.be

 La rivière Ruvyironza traverse Gitega en direction du Nil. C'est là qu'habite Jeanne D'Arc, une femme avec une mission : "Par la connaissance et l'expertise nécessaire nous visons à ce que les enfants ne perdent pas les soins de leurs familles biologiques".

Gitega est la deuxième ville du Burundi, nous pouvons également parler de la ville du FC Musongati. Etonnant, l'ancien président du club Sendazirasa entraine aujourd'hui les minimes de Champlon, en province du Luxembourg. Dugary Ndabashinze du KRC Genk a joué pour l'Atletico Olympico de la capitale Bujumbura. Il soutient la chorale Limbourgeoise Lyrica en faveur de projets médicaux dans son pays.

Jeanne D'Arc dirige le centre social du Village d'Enfants de SOS. Elle coordonne avec son équipe de psychologues et d'aides sociales les programmes de renforcement de la famille qui s'orientent autour de la nourriture, l'enseignement et l'hébergement. Les enfants défavorisés restent en lien avec leur entourage "biologique". SOS leur apprend d'à leur tour de prendre soin de leurs familles. Jeanne D'Arc encourage les tuteurs des familles à acquérir un revenu propre. Les gens bougent pour leur avenir. Comme Félicité, mère de deux enfants. Grâce au système de SOS microcrédit, elle a réussi à mettre en place un petit commerce avec des porcs de Guinée. La vie peut être si simple ! Son propre chemin, elle le construit elle-même. Elle redécouvre sa propre dignité. Le centre d'éducation à la profession tourne bien et offre aux jeunes une formation en couture, en électricité ou en broderie. Les femmes y apprennent à lire et écrire. Les chiffres ne dévoilent pas tout, les faits sont les faits. En 2010 dix-neuf familles ont reçu un coup de pouce pour pouvoir réparer leurs maisons avec l'aide d'artisans locaux.

SOS forme également des volontaires. Toutes les semaines ils viennent voir les familles qui rencontrent des problèmes. Ils essayent de garder les enfants loin de la rue et de les envoyer à l'école. Ils agissent pour les droits des enfants. Dans les environs du village se trouve un terrain de football. Là les petits garçons imitent les dribbles de Stanley Nduwaya, le Maradona Burundais. Pas seulement les garçons mais aussi les filles voient un modèle en la personne de Lydia Nsekera. Elle a reçu récemment les honneurs de la communauté internationale pour ses mérites au niveau du développement du football féminin dans son pays. Depuis 2004 elle est la Président de la Fédération de Football au Burundi. Presque une première au niveau mondial, car seul la Norvège devance le Burundi : une femme qui tient les rênes en main au plus haut niveau de l'union du football.

Lydia Nsekera a réussi à remettre la compétition en route, après des années d'abus. Elle a construit une académie pour les jeunes et a beaucoup investit dans le soutient autour de l'équipe nationale Les Hirondelles, dans leur short vert et maillot rouge. Elle fait l'éloge de l'organisation Peace & Sport : le sport en fonction de l'épanouissement personnel et de la paix. Ceci s'approche de très près des objectifs « D'un goal, de la rue à l'école » le projet commun de la Pro League et SOS Villages d'Enfants.

"Les enfants grandissent le mieux dans leur entourage biologique. C'est pourquoi les les programmes de renforcement de la famille sont si importants". Ainsi parlait Jeanne D'Arc. Elle habite à Gitega. La rivière Ruvyironza coule en direction du Nil.