Pour création de bassins hydroélectriques régionaux en Afrique
Afrique

PANA, 03 avril 2011

Addis-Abeba, Ethiopie – Les experts sur les questions énergétiques africains ont recommandé un nouveau protocole pour orienter le développement de projets hydroélectriques régionaux en Afrique et invité les Etats à investir davantage dans la création de bassins hydroélectriques régionaux, a informé la PANA dimanche.

La conférence sur l’énergie hydroélectrique pour un développement durable qui s’est terminée ce week-end à Addis-Abeba a approuvé un plan d’actions de quatre points pour le développement du secteur hydroélectrique en Afrique en insistant sur l’investissement dans la création de bassins hydroélectriques régionaux et sur l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de ces projets.

La conférence a vu la participation de nombreux représentants des ministères de l’Hydraulique et de l’Energie et d’experts venus de 32 pays, de représentants de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Les pays africains sont en train d’envisager la création de bassins hydroélectriques régionaux pour renforcer la distribution d’énergie hydroélectrique des zones d’abondance absolue vers les zones qui souffrent d’un manque criant de ressources pour le développement économique.

La conférence sur l’énergie hydroélectrique pour un développement durable a appelé à l’adoption de mesures de nature à encourager le développement de projets hydroélectriques régionaux, en créant un environnement favorable aux affaires pour faciliter l’investissement et le financement de ces projets.

La conférence a aussi recommandé un nouveau protocole pour orienter et évaluer le développement de projets hydroélectriques et créer en Ethiopie un centre d’excellence continental sur le développement d’énergie hydroélectrique durable pour le renforcement des capacités.

Il a aussi demandé l’accélération et l’harmonisation des projets hydroélectriques régionaux comprenant des projets hydroélectriques de bassins fluviaux et des projets continentaux comme les bassins hydroélectriques régionaux.

Il a souligné que l’implication du secteur privé dans ces projets hydroélectriques régionaux devrait être encouragée.

Un sommet du COMESA a approuvé l’institution spéciale du COMESA pour l’énergie électrique, East African Power Pool, qui regroupe tous ses membres.

En Afrique de l’Est, sept pays que sont, le Burundi, la RD Congo, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda et le Soudan, sont déjà membres de l'initiative. La Tanzanie, l’Ouganda, Djibouti et la Libye n’ont pas encore adhéré à l’institution, ce qui ralentit le développement du projet.

De nombreux bailleurs : l’Union européenne, la BAD, l’Agence norvégienne de développement (NORAD) et l’USAID sont en train de fiancer des recherches sur l’intégration des marchés régionaux de l’électricité.

Parallèlement, un projet de transfert d’électricité de la Zambie au Kenya en passant par la Tanzanie, dénommé l’Inter connecteur Zambie-Tanzanie-Kenya, estimé à 860 millions de dollars américains, est en cours d’élaboration.