@rib News, 10/04/2011 – Source MISNA

Peu après s’être rassemblés vendredi devant le palais de justice à Bujumbura pour protester contre la lenteur des procédures judiciaires, dans le cadre notamment de l’affaire du meurtre d’Ernest Manirumva, des dizaines de manifestants ont été dispersés voire interpellés par la police, qui a défini le rassemblement “illégal” en ce que non autorisé.

Alors que deux ans se sont déjà écoulés depuis le meurtre du président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et malversations économiques (Olucome), Ernest Manirumva, le procès est toujours bloqué pour raisons procédurales.

De surcroît, l’Olucome réclame que justice soit faite, affirmant que les 16 imputés au procès ne sont que des boucs émissaires chargés d’éloigner les soupçons de hauts responsables de la sécurité.

En attendant, l’insécurité fait rage au Burundi, où trois sympathisants du parti du régime Cndd-Fdd viennent d’être assassinés à Nyakibanda, dans la périphérie de Bujumbura. Des sources journalistiques et la Ligue des Droits de l’homme Iteka considèrent ce triple meurtre commis en représailles par des militants des Fnl (ancienne rébellion devenu parti politique).

Depuis les élections de 2010, maints leaders de l’opposition ont choisi la voie de la clandestinité, tandis que les autres ont dénoncé de massives arrestations arbitraires et exécutions extrajudiciaires. Le parlement examine actuellement un projet de loi destiné, selon l’opposant Agathon Rwasa, à exclure les partis de l’opposition de la scène politique.