Burundi : révision du cadre légal pour améliorer la lutte contre la corruption
Politique

@rib news, 09/05/2011 – Source Xinhua

Le ministère burundais à la présidence chargé de la Bonne gouvernance et de la Privatisation a présenté lundi à l'hôtel Source du Nil de Bujumbura un projet du plan de la stratégie nationale de bonne gouvernance qui prévoit entre autres la révision du cadre légal pour améliorer la lutte contre la corruption et les malversations économiques d'ici juin 2012.

« La stratégie propose une révision de ce cadre légal pour permettre à ceux qui utilisent la loi d'être plus à l'aise dans l'exécution des jugements. Une fois la révision de ce code établie, les dossiers vont être traités avec beaucoup plus de sérénité », a déclaré le ministre Jean Baptiste Gahimbare.

La loi à réviser date du 18 avril 2006 et comporte certaines lacunes dont des dispositions sur le privilège de juridiction accordé aux mandataires politiques nommés par décrets présidentiels, ce qui a toujours été décrié par les organisations de la société civile œuvrant dans la lutte contre la corruption et les malversations économiques qui trouvent que ladite loi met à l'abri des poursuites judiciaires les mandataires qui se rendent coupables de détournements.

Pour y arriver, le gouvernement du Burundi en général et le ministère de la Bonne gouvernance et de la Privatisation ainsi que celui de la Justice en particulier, le Parlement et les autres partenaires du Burundi devront mener certaines activités.

Parmi ces activités, il y a l'identification des bonnes pratiques tirées des législations internationales à intégrer dans l'arsenal juridique burundais, l'identification et la levée de certaines lacunes, de certaines incohérences et contradictions préjudiciables à la mise en application de cette loi de 2006 et l'identification d'autres lois nécessaires pour le renforcement de la lutte contre la corruption.

L'accomplissement de ces activités permettra de mettre en place « un cadre légal, complet, efficace et conforme aux normes internationales notamment la Convention des Nations Unies contre la corruption et la Convention de l'Union Africaine contre la corruption », indique le projet de ce plan de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et les malversations économiques.