Nouvelle attaque au Burundi : "Simples bandits" ou "rébellion naissante" ?
Sécurité

RFI, 25 mai 2011

Deux morts dans une embuscade au Burundi

Deux personnes, dont un officier de police, ont été tuées et deux autres blessées, dans la matinée du 24 mai 2011, au cours d'une embuscade tendue à plusieurs véhicules dans le nord-ouest du Burundi, à une trentaine de kilomètres au nord de Bujumbura.

Cet acte de violence vient alimenter un peu plus les rumeurs persistantes sur de nouvelles poches de rébellion dans le pays, malgré les dénégations des autorités.

Simples bandits armés, comme le prétendent des officiels burundais, ou rébellion naissante, comme l’assure la population, personne ne peut, pour le moment, identifier avec certitude les responsables de cette embuscade hier matin ni des violences que l’on observe depuis les élections générales de 2010 au Burundi.

Le gouverneur de la province de Bubanza, dans le nord-ouest du pays, où s’est passée cette dernière attaque s’en tient au fait que, jusqu’ici, personne n’a revendiqué la paternité d’une nouvelle rébellion dans ce pays.

« Normalement une rébellion qui se respecte devrait se déclarer. Mais pour moi, jusqu’à la preuve du contraire, ce sont des bandits armés », a déclaré le gouverneur de Bubanza Jacques Kenese.

Embuscades, attaques de postes de Police, assassinats ciblé d’un côté, arrestations et exécution sommaires de l’autre, les violences se sont multipliés. Il y a quelques jours, le ministre burundais de la Défende a pour la première fois attribué ces violences à Agathon Rwasa, le leader des ex-rebelles des FNL, entré en clandestinité depuis neuf mois.

Le gouverneur de Bubanza, un de ses anciens fidèles, voudrait que son cas soit résolu une fois pour toute. « Même une seule personne peut constituer un danger, c’est pourquoi il faut, à un moment donné, tout faire pour que des gens de cet acabit puissent être mis hors d’état de nuire », a déclaré Jacques Kenese.

Ce qui signifie, dans la bouche de Jacques Kenese, le ramener à de meilleurs sentiments, soit par la raison, sinon alors par la force.


Xinhua, 24/05/2011

Burundi : Un policier et un convoyeur tués dans une embuscade

Un policier et un convoyeur de véhicule sont tombés dans une embuscade d'un groupe à main armée sur la route Cibitoke-Bujumbura à une localité appelée Karwema située sur la frontière entre les provinces de Bubanza et Cibitoke à 20 km de Bujumbura à l'ouest du pays, apprend-on de source policière.

« C'était vers 01H00 GMT que deux véhicules de transport en commun sont tombés dans une embuscade des hommes armés qui ont tué sur-le-champ un officier de police connu sous le sobriquet de Miyaya qui se trouvait dans l'un de ces deux véhicules au retour d'un congé à Cibitoke » », a indiqué le porte-parole de la Police nationale burundaise Pierre Channel Ntarabaganyi.

« Les mêmes hommes ont tiré sur un convoyeur d'un véhicule de transport des marchandises au moment où il tentait de fuir et lui aussi a succombé directement », a précisé le porte-parole de la Police qui a ajouté qu'une somme d'argent et d'autres objets de valeur ont été pillés par ce groupe d'hommes armés sans dire le montant exact.

Les responsables de Police des deux localités (Bubanza et Cibitoke) ont indiqué qu'ils vont se consulter pour voir les modalités de sécuriser cette voie surtout en ce moment où le Burundi doit se mettre sur le rythme des autres pays de la sous-région de se déplacer et de travailler 24 sur 24 heures.

La route Bujumbura-Cibitoke traverse une bonne partie de la réserve naturelle de la Rusizi qui abriterait des rebelles qui font des navettes entre le Burundi et la RDC.

Ceux qui ont commis ce forfait se seraient eux aussi volatilisés vers la RDC après avoir traversé la rivière Rusizi qui sépare les deux pays au nord-ouest du Burundi.