Burundi : les assassinats prennent de l'ampleur
Sécurité

@rib News, 15/07/2011

Deux personnes, dont un chef du parti présidentiel le CNDD-FDD sur la  colline de Karagara dans la zone de Buruhukiro en commune de Rumonge, ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes armés non encore identifiés, selon des sources sur place à Rumonge.

Le représentant du parti CNDD-FDD a été attaqué dans la soirée de mercredi alors qu’il partageait la bière avec d’autres personnes. Ces hommes armés l’ont ligoté et conduit à moins de 200 m où son corps a été retrouvé décapité.

Des sources sur place ont souligné que des règlements de compte sont fréquents dans cette commune de Rumonge, mais que pour cette fois-ci ce sont des mobiles politiques qui seraient à l’origine de cette attaque.

Selon une autre source, une autre personne qui serait membre d’un parti de l’opposition, le CNDD du député Nyangoma (actuellement en exile), a été lui aussi attaqué par trois hommes armés, dont deux portaient des fusils.

Ce fidèle de Nyangoma a été tué par balle et sa famille sérieusement tabassée par ces hommes armés, les accusant d’appartenir à l’ADC-Ikibiri, une coalition d’une dizaine de partis de l’opposition.

« Nous avons entendu des cris des femmes et des enfants et après, on a entendu des coups de feu », a raconté un témoin vivant à Busebwa non loin du lieu du crime.

Entre temps, la sécurité se dégrade du jour au jour, comme le constate tout le monde au Burundi.

Jeudi soir, un véhicule a été touché par des balles sur le tronçon routier Rumonge-Nyanza-Lac, et deux personnes inconnues ont été découvertes mortes sur la colline Gasamanzuki, dans la commune de Kanyosha de la province de Bujumbura, selon des sources sur place.

Dans la commune de Kanyosha sur la colline Nyamaboko, un chef de poste militaire adjoint a été tué par balles alors que son unité rentrait de patrouille.

Des sources de cette localité ont affirmé que l’armée en poste d’attache dans cette localité et la population de la place se regardent en chiens de faïence. L’armée regrettant que la population locale semble retissant à collaborer avec les forces de l’ordre.