Faible pratique de la planification familiale au Burundi
Société

PANA, 20 juillet 2011

Bujumbura, Burundi - Le taux des femmes qui recourent aux méthodes contraceptives modernes, pour limiter les naissances ou les grossesses non désirées, s’élevait à seulement 20% en 2010 au niveau national.

Ce taux était encore de 2,7% en 2000, avant de passer à 11% en 2008, puis à 14% en 2009, apprend-on de la ministre burundaise de la Santé publique et de la Lutte contre le VIH/SIDA, Mme Sabine Ntakarutimana, à l’occasion du lancement de la Semaine nationale de la Santé de la reproduction dans le pays.

De l’avis général, la pratique de la Planification familiale (PF) est encore à un niveau très faible, alors que le pays croule déjà sous le poids de l'une des densités les plus fortes du continent africain.

Les résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat d'août 2008 faisaient état de plus de 8 millions d'âmes qui peuplaient une superficie de moins de 29.000 km2, soit une densité moyenne de près de 300 habitants au km2.

Cette inquiétude se retrouve plus officiellement marquée dans le « Plan stratégique de Santé de la reproduction 2010-2014» du ministère burundais de la Santé publique dont le coût estimatif est de quelque 20,5 millions de dollars US.

La faible pratique de la Planification familiale, associée à la précocité des rapports sexuels et au faible niveau d’éducation sexuelle des plus jeunes, fait que les «quatre trop» (grossesses trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses et trop tardives) soient une réalité au Burundi, peut-on encore lire dans le document stratégique du ministère de la Santé.

Parmi les stratégies du plan figure le renforcement de la promotion du préservatif masculin et féminin et sa disponibilité dans toutes les structures sanitaires du pays.