Burundi : des affrontements dans le nord-ouest font 9 morts
Sécurité

RFI, 21 juillet 2011

Avec notre correspondant

Dans le nord-ouest du Burundi, de violents affrontements entre bandits et  forces de l'ordre ont fait neuf morts dans la nuit du 19 au 20 juillet. Les combats à l'arme lourde ont duré plusieurs heures. Ces affrontements qui se sont déroulés dans la province de Cibotike, sont sans aucun doute les plus meurtriers depuis la fin de la guerre civile il y a cinq ans.

Tout a commencé par une embuscade, tendue par une bande armée dans le nord-ouest du Burundi. Soldats et policiers se lancent alors à la poursuite de ce groupe, constitué par une vingtaine d’hommes fortement armés, qu’ils rattrapent sur la colline de Gasheke, quelque 120 kilomètres au nord de Bujumbura.

Les combats entre les deux camps vont durer plusieurs heures. Le bilan est d’au moins six bandits armés tués, selon Anselme Nsabimana, le gouverneur de la province de Cibitoke.

Petits groupes très mobiles

Un policier et deux soldats ont été également tués dans ces affrontements qui sont sans aucun doute les plus meurtriers depuis la fin de la guerre civile en 2006.

Le chef d’état-major de l’armée burundaise, le général Godefroid Niyombare, s’est rendu sur place hier, mercredi 20 juillet, dans la matinée.

Mais ce qui s’est passé mardi n’est pas un cas isolé. Depuis quelques semaines, des attaques attribuées à des groupes armés se sont intensifiées à travers tout le pays, et seraient organisées par de petits groupes très mobiles, insaisissables, et qui donnent ainsi l’impression d’être partout à la fois.

La question qui revient le plus souvent au Burundi, aujourd’hui, est de savoir jusqu’à quand le pouvoir va continuer d’attribuer toutes ces attaques à de simples bandits armés.