Nouvelles locales du jeudi 04 août 2011
Nouvelles locales

@rib News, 04/08/2011

Droits de l’Homme

- Les familles des propriétaires de terres aux alentours du stade olympique de Rumonge, en construction par le président de la République, réclament la libération inconditionnelle de certains membres de leurs familles qui sont entre les mains de la justice alors qu’ils réclamaient juste des indemnités de la part du gouvernement qui leur a pris leurs propriétés. [Bonesha]

- Au moins 10 personnes sont dans les cachots de la police à Rumonge après avoir été arrêtées par la police qui les accuse de se révolter contre le projet de construction de ce stade olympique de Rumonge. Ce jeudi, les familles de ces 10 personnes en prison ont fait sit-in devant le bureau de la commune de Rumonge et ont demandé la libération inconditionnelle de ces 10 personnes. [Bonesha]

Justice

- Me Isidore Rufyikiri, président du barreau de Bujumbura vient d’être élargi par la justice burundaise après une semaine dans les cachots de Mpimba. Deux des trois avocats incarcérés ont été libérés et seul Me Nyamoya François reste dans la prison centrale de Mpimba. Me Isodore Rufyikiri croit que dans quelques jours, Me François Nyamoya sera lui aussi libéré. [Isanganiro/Rpa]

- S’exprimant devant une foule de journalistes et des membres de la société civile qui étaient venus nombreux le soutenir, Me Rufyikiri a remercié les membres de la société civile et surtout les médias qui ont joué un grand rôle pour son élargissement. [Rpa/Isanganiro]

- Selon lui, la justice a encore du pain sur la planche car la prison de Mpimba dans laquelle il a séjourné juste une semaine, regorge de « milliers » de gens sans dossiers et qui n’ont jamais été présentés devant un juge. [Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Le vice-président de l’Observatoire de l’action gouvernementale, OAG, Prof. Gertrude Kazoviyo, déplore l’incarcération des avocats et l’interpellation des journalistes par la justice burundaise. « On dirait qu’il y a une nouveauté dans l’emprisonnement des défenseurs des droits de l’homme » a souligné le vice-président de l’OAG. [Isanganiro]

Medias

Le président du Cndd-Fdd Jérémie Ngendakumana se dit inquiet par la façon dont les journalistes font pour perturber les actions de la justice. Selon lui, il y a des cas où les journalistes interdisent à la justice de juger les criminels. [Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Selon le président de l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ), Alexandre Niyungeko, le langage du parti présidentiel n’arrivera pas à faire peur aux journalistes et demande à ses collègues de continuer à doubler des efforts pour travailler au lieu d’avoir peur suite aux déclarations gratuites du président du Cndd-Fdd, Jérémie Ngendakumana. [Isanganiro]

- Le président de l’UBJ fait savoir que malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils se trouvent, les journalistes vont continuer à travailler ensemble et à dénoncer les exactions et à faire un clin d’œil à la justice burundaise. [Isanganiro]

Politique

- Les deux principaux partis politiques au pouvoir au Burundi ne voient pas de la même façon les problèmes liés à la sécurité. Le président du parti Uprona Bonaventure NIyoyankana appelle le gouvernement à accepter des négociations avec les autres formations politiques du pays dans le but de limiter les attaques qui deviennent monnaie courantes ces derniers jours. [Isanganiro]

- Selon le président du parti Uprona, l’ancien parti unique, il est incompressible que le gouvernement parle de bandits armés alors que dans certains cas, ces dénommés « bandits » ne volent pas. Il donne l’exemple d’une attaque qui a eu lieu dans les champs des ananas appartenant au président de la république et situé dans la commune de Giharo de la province de Rutana. Selon Niyoyankana, s’ils étaient des bandits, ils n’auraient pas mis feu à  ces ananas, mais les auraient plutôt pris en camion pour aller les vendre. [Isanganiro]

- Selon le président du parti au pouvoir Cndd-Fdd, Jérémie Ngendakumana, il n’est pas question de négocier avec les bandits. Selon lui, le peuple s’est clairement exprimé sur qui doit diriger le Burundi. Le président du parti présidentiel ne comprend pas comment des gens qui ont quitté le pays à l’aise puissent demander des négociations avec un gouvernement légitime. Il leur demande plutôt de retourner au pays et de se préparer aux prochaines élections. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Le courant de réhabilitation du parti Uprona a déclaré ce jeudi que ce parti se trouve au bord du gouffre suite aux maladresses de son actuel Bonavanture Niyoyankana. Selon l’ancien président de l’Uprona, Jean Baptiste Manwanganri, l’ actuel président est en train de chercher à prendre une position presque semblable à celle de ce courant pour s’attirer la sympathie des autres membres de ce parti qui veulent se rallier au courant de réhabilitation de ce parti. [Isanganiro/Rpa]