Le Burundi prêt à envoyer des troupes supplémentaires en Somalie
Sécurité

@rib News, 15/08/2011 - Source AFP

Le Burundi, qui a déployé jusqu'ici la moitié des soldats engagés au sein de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), est prêt à envoyer des troupes supplémentaires, a annoncé lundi le président burundais Pierre Nkurunziza, après un entretien avec son homologue somalien.

Le président somalien Sherif Cheikh Ahmed « est venu avec un message de félicitation à l'endroit des troupes burundaises, mais aussi ougandaises, qui ont contribué ces derniers temps à agrandir le secteur aux mains du gouvernement somalien (à Mogadiscio) », a déclaré le président Nkurunziza.

« Comme vous le savez, lorsque le territoire que l'on contrôle s'agrandit, cela demande des troupes supplémentaires, (...). Il nous a dit donc "voilà, nous avons besoin de troupes additionnelles" », a poursuivi M. Nkurunziza.

« Il y a d'autres pays qui ont promis d'envoyer des troupes dans le cadre de l'Amisom, mais de notre côté nous l'avons dit et nous le répétons: tant qu'il y a la paix et la sécurité au Burundi, nous allons envoyer d'autres troupes si l'Union africaine nous le demande », a expliqué M. Nkurunziza. « Nous les (troupes supplémentaires) lui avons promis », a-t-il lancé.

Selon un haut responsable de l'armée burundaise, « il y a déjà un bataillon formé, qui est prêt à être déployé en Somalie, mais il lui manque encore tout en matière d'équipements ».

Le Burundi compte 4.500 soldats au sein de l'Amisom, déployée à Mogadiscio et désormais forte de plus de 9.000 hommes, le reste du contingent étant composé de soldats ougandais.

Le commandant de l'Amisom, le général Fred Mugisha, a réclamé la semaine dernière le déploiement de 3.000 hommes supplémentaires pour sécuriser Mogadiscio, après le retrait des insurgés islamistes shebab de leurs positions dans la capitale somalienne.

Au moins 43 soldats burundais ont été tués et une centaine blessés lors d'une offensive sans précédent lancée fin février par les forces progouvernementales appuyées par l'Amisom contre les shebab à Mogadiscio, selon des sources militaires burundaises. Le Burundi n'a reconnu officiellement que six soldats tués.