Zuma fustige l'attitude observée par l'Occident dans la crise libyenne
Afrique

PANA, 23 août 2011

Zuma et Kadhafi, le 31 mai à TripoliPretoria, Afrique du Sud - Le président sud-africain, Jacob Zuma, rejoint mardi son prédécesseur Thabo Mbeki, en déclarant que de nombreuses vies auraient pu être sauvées si l'Union africaine (UA) avait été autorisée à mener sa mission en Libye.

On rappelle que l'ancien président sud-africain avait déclaré dimanche dernier au Sommet Africa Arise à Bloemfontein, que le conflit aurait pu être arrêté beaucoup plus tôt, si l'Occident avait écouté les dirigeants africains qui, selon lui "avaient été supplantés par les grandes puissances", en "décidant de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye et en empêchant les médiateurs africains de faire leur travail".

S'adressant ce mardi à la presse au Cap, son successeur, Jacob Zuma déclare que les puissances occidentales avaient sapé les efforts et initiatives de l'UA destinés à faire face à la situation en Libye.

M. Zuma, qui s'est entretenu avec le président du Ghana, John Atta Mills, dans la matinée, a indiqué que la situation en Libye avait fait l'objet d'un travail de sape du rôle du continent africain dans la quête d'une solution.

"Nous aurions pu éviter de nombreuses pertes en vies humaines", a-t-il souligné, en annonçant une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, prévue jeudi et vendredi  à Addis-Abeba, pour se pencher sur la crise politique dans ce pays d'Afrique du Nord.

Le président sud-africain avait tenté de résoudre cette crise qui dure depuis six mois, mais ses deux missions personnelles effectuées cette année à Tripoli n'ont rien donné.

Par ailleurs, le gouvernement sud-africain a réaffirmé qu'il ne pourrait faciliter le départ de Mouammar Kadhafi de la Libye, en sa qualité de signataire du traité établissant la Cour pénale internationale.