La Tanzanie pas prête à reconnaître le Conseil national de transition libyen
Afrique

PANA, 29 août 2011

Dar-es-Salaam, Tanzanie - Malgré les récents succès des rebelles dans leur guerre soutenue par l'OTAN contre les forces loyales au Colonel Mouammar Kadhafi, la Tanzanie a déclaré qu'elle ne reconnaîtrait pas le changement de gouvernement à Tripoli jusqu'à ce que les dirigeants du Conseil national de transition (CNT) soient bien connus.

En outre, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Bernard Membe, a indiqué que la Tanzanie voulait être sûre de la participation populaire des Libyens à la formation d'un nouveau gouvernement.

"Nous sommes inquiets face à l'ampleur du carnage actuel en Libye. Notre préoccupation n'est pas de savoir si Kadhafi est là ou non.  Nous souhaitons un cessez-le-feu et la paix en Libye", a dit M. Membe à son retour d'Addis-Abeba.

"Nous ne sommes pas prêts à prendre une décision hâtive de reconnaissance du CNT comme un gouvernement jusqu'à ce que nous soyons convaincus par la composition de ce conseil. Nous voulons savoir si les Libyens ordinaires ont été totalement impliqués dans sa formation", a souligné le ministre.

Selon M. Membe, la Tanzanie insiste pour un cessez-le-feu en Libye et la formation immédiate d'un "gouvernement de transition inclusif" comprenant toutes les parties concernées de ce pays d'Afrique du Nord.

"Nous voulons voir un gouvernement libyen sérieux, qui se conforme aux principes des droits de l'homme, de la bonne gouvernance, de la démocratie et qui puisse apporter le développement à son peuple", a-t-il expliqué.

En reconnaissant que le règne de M. Kadhafi était terminé, M. Membe a expliqué que la Tanzanie soutenait la position de l'UA pour s'assurer que la situation retourne à la normale en Libye dès que possible.