Nouvelles locales des mercredi 31 août 2011
Nouvelles locales

@rib News, 31/08/2011

Justice

- Me François Nyamoya a comparu encore de nouveau devant la chambre de conseil ce mercredi matin à Bujumbura, a-t-on constaté sur place. Accusé de subornation de témoins dans l’affaire de l’assassinat de Kassi Manlan, ancien représentant de l’OMS au Burundi,  Me Nyamoya était accompagné par ses avocats. Cependant, ces derniers soulignent que leur client reste en prison alors que le juge lui avait ordonné sa mise en liberté provisoire et trouvent cela comme un non-respect de la justice. [Rtr/Rpa/Bonesha/Isanganiro]

- Le président du barreau de Bujumbura Me Isidore Rufyikiri se dit inquiet de voir Me Nyamoya rester en prison pour un dossier clôturé. Selon lui, Me Nyamoya reste en prison par haine politique ou autre de la part de ceux-là même qui l’ont emprisonné. Il souligne que le pays perd de plus en plus de crédibilité devant communauté internationale suite à l’emprisonnement des avocats, des agissements qui ont aussi surtout caractérisé les régimes militaires passés.

- Le barreau du Burundi va porter plainte contre le gouvernement burundais devant la cours de l’EAC basé à Arusha pour non-respect du traité signé par lui-même. Selon Me François Nyamoya, président du barreau de Bujumbura, le gouvernement a signé un traité lors de son adhésion dans l’EAC lui interdisant d’exercer une pression sur la justice. Il regrette que jusqu’à présent, un avocat comme François Nyamoya qui a servi le pays reste en prison alors que le traité signé par le gouvernement lui-même n’accepte des emprisonnements abusifs. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Selon le bâtonnier burundais, Me Nyamoya subi une forme de torture dans la prison car il est détenu « vagabond ». Il ajoute que même la Cour de Genève dont la convention a été ratifiée par le Burundi sera aussi saisie par le barreau car selon lui, Me Nyamoya est en train de subir de la torture de la part ceux-là même qui devraient le protéger. [Bonesha/Isanganiro/Rtr/Rpa]

- Le président en exercice de l’Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC-Ikibiri) a été auditionné par la justice burundaise mercredi matin à Bujumbura. Il avait comparu sur  fond d’ « enquête judiciaire » selon son avocat Me Fabien Segatwa. Léonce Ngendakumana a été interrogé sur les propos tenus lors de la conférence de presse de la semaine dernière et la lettre adressée au président de la République. [Rtnb/Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Auditionné pendant près de deux heures, le président de l’alliance de l’opposition burundaise avait été accompagné au parquet par une foule de membres des partis de l’ADC-Ikibiri qui scandaient les slogans de cette coalition. [Rpa/Isanganiro/Rtnb/Bonesha]

- Un certain Issa Bankuwunguka de la zone Butihinda en commune de Butihinda de la province Muyinga a été relâché deux semaines après son arrestation sur fond d’assassinat d’un membre du FNL et d’un policier. Selon des sources sur place, c’est par manque de preuves que cette personne a été relâchée. Cependant, des sources de la population de cette partie du pays soulignent que certaines gens seraient menacées par l’administration à la base pour avoir osé témoigné dans cette affaire. [Isanganiro/Rpa]

- Le procureur de la province de Muyinga, qui a décidé de libérer ce présumé assassin, déclare qu’il n’a pas eu des charges contre lui, des arguments réfutés par les membres des familles des victimes qui disent être choqués par la libération de ce chef de zone alors que la population avait témoigné disant qu’il avait joué un rôle important dans l’assassinat par jets de pierres d’une certaine Riziki et un policier issu du FNL. [Isanganiro/Rpa]

Droits de l’homme

- La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) met en garde toute personne qui est en train d’occasionner des pertes de vies humaines affirmant qu’un jour ces actes seront punis par la justice burundaise. Jean Marie Vianney Kavumbagu se montre inquiet que les actes de tueries de passent au grand jour. Cependant, le chef du département de protection des civiles au sein du CNIDH fait savoir que quel que soit la longueur de la journée le soleil fini par se coucher, soulignant que ceux qui commettent encore ces tueries seront un jour jugé eux aussi. [Isanganiro]

Politique

- Le porte-parole du gouvernement burundais Philippe Nzobonariba a déclaré aux médias que le sénateur Vital Bambanze a été battu alors qu’il était bistrot, contrairement à ce qu’a déclaré ce dernier dit affirmant avoir été battu par des agents de renseignement quand il a tenté de mettre fin à un trafic du carburant. Nzobonariba fait savoir qu’il faut que les gens fassent attention à ce qu’ils disent sur cette affaire qui n’a aucun fondement. [Rtr/Isanganiro]

- Le Sénateur Bambanze déclare que ce qu’affirme le porte-parole du gouvernement n’est que pur mensonge. Il exige des excuses de la part de Nzobonariba et souligne qu’il a été humilié par ces agents de la documentation nationale qui l’ont battu devant le peuple qu’il représente. Il demande que la justice soit rendue au lieu de multiplier des déclarations insensées. Il s’étonne que chacun de ses mouvements soit sanctionné par la filature par des agents de la documentation nationale et que même son téléphone est sur écoute. [Rtr/Rpa/isanganiro]

- Le porte-parole du président de la République tente de donner la signification des déclarations habituelles du chef de l’Etat, selon lesquelles celui qui voudra causer la guerre, celle-ci commencera et se terminera dans sa propre maison. Léonidas hatungimana fait savoir que le message du président est simple pour ceux qui ne sont pas motivé par autre chose. Selon lui, le président a voulu dire que des groupes qui préparent de l’insécurité dans le pays en seront empêchés avant même qu’ils ne commencent à semer des troubles dans le pays. [Rpa/Isanganiro]

- Leonidas Hatungimana se montre inquiet par le fait que le délégué du Forsc n’ait pas directement demandé à la présidence la signification des paroles du chef de l’Etat. « Il aurait dû demander à la présidence de la république avant de se prononcer ou porter ses questions sur les radios de Bujumbura ». [Rpa]

+ Pacifique Ninahwazwe avait exprimé dans une interview aux médias privés sa préoccupation par rapport aux propos du président de la République qui ne tranquillisent les membres des organisations de la société civile et les partis d’opposition. [Rpa/Isanganiro/Rtr]