Nouvelles locales du jeudi 1er septembre 2011
Nouvelles locales

@rib News, 01/09/2011

Droits de l’Homme

- Les membres des organisations de la société civile burundaise qui avaient organisés une rencontre d’échange entre elles sur la cherté de la vie au Burundi ces derniers jours ont été dispersés par la police, dix minutes après le début de leur réunion ce jeudi. Vers 15h 30, le commissaire de police en Mairie de Bujumbura, Aaron Ntihogora, est entré dans cette salle de la réunion de l’hôtel Water Front avec un nombre important de policiers armés jusqu’aux dents et leur a intimé l’ordre de suspendre la réunion s’ils voulaient la paix. {Rpa/Isanganiro/Bonesha/Rtr]

- Le président de l’Olucome, l’un des initiateurs de cette séance a souligné que la police  nationale n’avait pas le droit d’interrompre la réunion sans avoir montré des papiers qui l’ordonnent. Cependant, le chef de cette équipe policière exigé moins de commentaires et leur a demandé de s’exécuter en soulignant que les ordres de suspendre cette réunion venaient du Maire de la ville de Bujumbura Evrard Giswaswa. [Rtr/Bonesha/Isanganiro/Rpa]

- Les participants à cette rencontre qui espéraient prendre des stratégies contre la vie chère au Burundi se sont montrés inquiets par le geste du Maire de la ville de Bujumbura d’interdire par la police nationale cette réunion d’échange. « C’est une honte que la police nous interdise de dire ce que nous pensons et apporter des solutions à ce problème qui est même commun avec ces mêmes policiers » a regretté un participants devant les policiers qui étaient visiblement fâchés. [Rpa/Isanganiro/Bonesha/Rtr]

Sécurité

- Le président de l’Association pour la défense des prisonniers (Aprodh) Pierre Claver Mbonimpa dénonce l’existence d’un mouvement dénommé en Swahili « safisha » qui signifie « balayer » initié par la pouvoir et visant à éliminer tous les membres des partis d’opposition à commencer par ceux du FNL. [Isanganiro]

- Selon le président de l’Aprodh, beaucoup de vies humaines surtout celles des membres des partis d’opposition et de la société civile sont en danger. Il déplore que des corps soient découverts ici et là sans qu’il y ait de vraies investigations pour connaitre des causes de la mort de ces personnes. Il appelle le gouvernement burundais et surtout la communauté internationale à suivre ce qui se fait actuellement au Burundi pour éviter que le pays ne plonge encore une fois dans le chaos. [Isanganiro]

- Une femme démobilisée du parti FNL de la commune urbaine de  Kanyosha de la ville de Bujumbura a échappé à la mort ce mercredi quand des hommes armés de pistolets ont fait irruption dans sa maison. Cette femme du nom de Jacqueline a fait savoir qu’elle rentrait à la maison quand un groupe de trois hommes armés de pistolets l’ont arrêtée devant sa propre maison et l’obligeant de les suivre. [Rpa/Isanganiro]

- Selon cette femme, elle a refusé de les suivre et ils ont brandi leurs armes et lui ont signifié que s’elle refusait elle allait se faire tuer. « J’ai lancé un cri et les villageois aussi m’ont aidé à crier et ils se sont échappé à grande vitesse » a souligné la victime de cette attaque. [Rpa/Isanganiro/Bonesha]

- Selon des sources sur place, cette fille ne se doutait de rien car elle travaillait dans un endroit connu et elle croyait que personne ne l’accuserait comme le sont les membres des partis d’opposition et surtout des démobilisés du FNL, ancien mouvement rebelle. [Rpa/Isanganiro]

- Des sources de la commune de Kanyosha ont également fait savoir que les militaires de la position des environs sont intervenus de même que la population environnante pour empêcher ce groupe d’hommes armés de tuer cette femme. Cependant, des inquiétudes ne manquent pas selon ces mêmes habitants de Kanyosha qui trouvent que finalement la sécurité des habitants est perturbée même le jour au vu de tout le monde. [Isanganiro]

- L’administrateur communal de Kanyosha Abdou Bampoye a fait savoir que depuis un certains temps, des bandits armés ont fait des dégâts dans sa commune. Il loue cependant le courage de la population de cette commune la plus fragile en matière de sécurité d’avoir joué un rôle dans les rondes nocturnes, ce qui a conduit à la sauvegarde de pas mal de vies, a-t-il souligné. [Isanganiro]

Justice

- La libération du chef de zone Butihinda en commune de Butihinda dans la province de Muyinga est un coup dur pour les familles de victimes tuées par ce même chef de zone appuyé par certains membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel CNDD-FDD. Selon l’un des rescapés dans cette attaque qui a couté la vie à deux personnes dont  un policier. Selon des sources de l’un des rescapés, c’est un signe avant coureur que leur vie va bientôt être en danger suite à cette libération. [Isanganiro]

- Le chef de zone Butihinda venait de passer deux semaines dans les cachots de la police dans la province de Muyinga. Issa Bankuwunguka était accusé d’avoir dirigé une attaque contre une famille des FNL, tuant sur le champ une fille, membre du FNL et un policier qui y avait passé la nuit, selon des sources sur place. [Isanganiro]

- Le président du Parcem Faustin Ndikumana déplore que les conditions de détentions dans les cachots du Burundi soient vraiment mauvaises. Selon lui,  il faut que le pouvoir songe à désengorger les prisons actuellement dont la capacité d’accueil est de loin surpassés. [Bonesha]